De retour des jeux paralympiques, ces athlètes médaillés reçoivent les honneurs de leur département

Gloria Agblemagnon, Margot Boulet et Anatole Rubin ont été reçus ce lundi 09 septembre au conseil départemental de l'Aube à Troyes. Le président, Philippe Pichery, leur a remis à chacun la médaille du département gravée à leur nom.

L'engouement continue ! Margot Boulet, médaille de bronze en para-aviron, et Anatole Rubin, judoka malvoyant, entrent sous les applaudissements du conseil départemental de l'Aube. L'hymne paralympique en fond sonore. Ces athlètes s'assoient sur l'estrade d'honneur à côté du président, Philippe Pichery, qui les salue d'emblée : « Merci d'avoir pris le temps de venir ici. C'est un événement majeur pour le territoire, nous voulons le fêter ensemble et vous témoigner notre reconnaissance. »

Cette cérémonie débute sans Gloria Aglemagnon, retenue par la circulation parisienne au lendemain de la fin des Jeux. En attendant, le président du département continue : « Nous éprouvons déjà la nostalgie de cet événement de dimension planétaire. Vous avez porté haut les couleurs de l'Aube. » L'hommage se poursuit avec une vidéo retraçant les grands moments de chacun : une troisième place sur le fil pour Margot Boulet en quatre barré mixte, le lancer record de Gloria Agblemagnon et le combat d'Anatole Rubin (qu'il perd sur ippon).

Ces athlètes gagnent une nouvelle médaille

De petits coffrets bleu foncé sont posés sur l'estrade. Ils contiennent un cadeau personnalisé. Il s'agit de la médaille du Conseil départemental de l'Aube gravé au nom de chacun. Les prises de parole se succèdent. Margot Boulet : « Un immense merci. Ce département m'a soutenue. C'est grâce à ce qui s'est passé dans l'Aube que cette médaille a été remportée. » Anatole Rubin poursuit : « C'est ici que je suis né en tant que judoka. Je viens ici pour me ressourcer. Merci à ce beau département. » L'entraîneur de Gloria Agblemagnon, Michaël Hillera, revient sur l'arrivée de la jeune femme, il y a deux ans et demi à Troyes. « La première année a été compliquée mais on a réussi. Elle n'a jamais rechigné et n'a rien lâché. C'est une guerrière. »

Et dans quatre ans, où se trouveront ces champions ? Aux Jeux de Los Angeles ? Margot Boulet ne ferme pas la porte, mais veut se laisser le temps de récupérer. Elle souligne que de nombreux événements peuvent survenir. Rien n'est jamais joué. Anatole Rubin souhaite « reprendre plaisir à faire du judo » avant de penser aux prochains paralympiques. « Ces premiers Jeux ont été compliqués, mais aussi exceptionnels. J'irai si je me sens prêt. » Gloria Agblemagnon, elle, va prendre du repos avant d'espérer participer à ses quatrièmes Jeux paralympiques. « Je vais prendre des vacances et repartir à l'entraînement plus tard », répond-elle le sourire aux lèvres. Il y a à peine 24 h, l'athlète éteignait la vasque paralympique. Un honneur supplémentaire.

Si vous êtes passés à côté d'eux :

• Gloria Agblemagnon, 26 ans. La lanceuse de poids, licenciée au club de Troyes Omni Sports (TOS), a remporté la médaille d'argent grâce à un jet à 14m43. Son record personnel. Elle a participé à ses troisièmes Jeux paralympiques. Elle concourt dans la catégorie F20, réservée aux athlètes possédant une déficience intellectuelle. 
• Margot Boulet, 34 ans. L'athlète, originaire de Nogent-sur-Seine, a débuté le para-aviron en 2019 et a déjà deux médailles de bronze paralympiques à son actif. À ces Jeux, elle monte sur le podium avec seulement 6 centièmes d'avance sur les quatrièmes. Elle a été grièvement blessée après un saut en parachute lors d'un entraînement du GIGN.
• Anatole Rubin, 32 ans. Judoka malvoyant, il a participé à ses premiers Jeux paralympiques dans la catégorie des - 60 kg. Il s'est incliné en 8e de finale sur ippon. Originaire de Clermont-Ferrand, licencié à Nantes, cet athlète a commencé au club des Judogi Troyens auquel il reste très attaché. Ses parents vivent également dans l'Aube.