Pour leur sixième étape, les 120 surveillants ont choisi Troyes ce matin pour exprimer leur ras-le-bal.
Agressions, insultes, heures supplémentaires, sous-effectifs : voilà ce que dénoncent ces surveillants de prison en colère. Des conditions de travail insupportables, des souffrances quotidiennes, les professionnels demandent à la ministre de la justice Christiane Taubira de réagir.
Ce matin à la première heure ils se sont réunis devant la maison d'arrêt de Troyes. Venus de Charleville-Mézières, Reims, Troyes, mais aussi Dijon, ou Châteauroux, ils ont crié leur colère. Ils exigent aussi des postes supplémentaires pour pouvoir exercer dignement leur métier.
En tête du cortège étaient présents les représentants des agents pénitentiaires de la centrale de Clairvaux dans l'Aube. En septembre dernier, un surveillant avait été pris en otage par un détenu.
La principale exigence des manifestants concerne les effectifs : à la direction pénitentiaire du centre-est, qui regroupe les régions Centre, Bourgogne et Champagne-Ardenne, on promet le remplacement de 14 postes. Les surveillants en demandent plus de 10 fois plus, soit 150 personnels en tout.