Le dossier de l'électrification de la ligne ferroviaire Paris-Troyes est un serpent de mer. Mais il avance, et les travaux devraient commencer en 2023 pour la deuxième phase. Elus et préfets de région se sont engagés en ce sens officiellement le 1er décembre.
C'est une petite avancée, et dans ce dossier compliqué qui s'étire dans le temps, elle est à noter. Ce mardi 1er décembre, Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, Jean Rottner, président de la Région Grand Est, Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube, François Baroin, maire de Troyes, président de Troyes Champagne Métropole, Gérard Menuel, député de la 3e circonscription de l’Aube et les représentants des collectivités territoriales, ont participé au comité de pilotage de l’électrification de la ligne ferroviaire entre Paris et Troyes. La fameuse Ligne 4.
Dans un communiqué, daté du 1er décembre 2020, on apprend que lors de cette réunion, Josyane Chevalier, la préfète de la région Grand Est et Marc Guillaume, préfet de la Région Ile-de-France ont présenté le calendrier de la livraison de la phase N°1 des travaux et annoncé la réalisation des études dès 2021 pour la phase N°2. Un calendrier qui aurait du plomb dans l'aile. Au conseil départemental de l'Aube, on confirme que les travaux ont pris du retard, à cause du covid, entre autres. Mais une ligne budgétaire est bel et bien maintenue pour 2021.
Deux scénarios possibles
"C'est ambigu en effet, concède Philippe Pichery, président du département de l'Aube. Au comité de pilotage, on a fait le point sur l'électrification entre Paris et Nogent-sur-Seine. Les travaux vont se terminer avec la reconstrcution du pont de Nogent, elle sera livée en automne 2022. Mais ce qui intéresse les Aubois, c'est la phase Nogent-Troyes. Il y a le temps des études et le temps des travaux. Les études sont toujours longues, l'avancée notoire est qu'il a été acté que les études de réalisation pour cette partie sont actées pour 2021-2022. Les régions sont d'accord pour financer leur part à hauteur de 25%. L'Etat apportera 18%. Tous les participants sont d'accord là dessus. Le financement est acté".A partir de 2022, la dernière étape est la réalisation des travaux. Et sur ce point, il manque encore actuellement de financement bouclé. Ils peuvent durer trois ans. Conséquence, le scénario optimiste verrait la fin des travaux fin 2025. L'autre scénario, si les financements ne sont pas actés en 2022, la mise en service de l'électrification serait effective en 2028. "Les collectivités ont signé leur part de financement, mais pas l'Etat". Pour des raisons administratives. En clair, les travaux ne sont pas encore financés. L'objectif des colectivités est désormais de faire pression sur l'Etat pour que la réalisation suive aussitôt après 2022. Le président du département de l'Aube se veut optimiste, car "les études sont financées, je pense que c'est un point poisitif, on a franchi l'avant dernière étape".
J'y crois, mais ceux qui ont été au début de ce projet ne seront peut-être plus là quand il sera réalisé.
Pas avant 2028
L'information principale de cette annonce réside aussi dans le fait que "les représentants de l’État ont confirmé le respect des engagements concernant l’électrification de la ligne ferroviaire jusqu’à Troyes, formulés en 2010 par le Président de la République puis réaffirmés en 2015 par le Premier Ministre et en 2019 par la Ministre des Transports lors de son déplacement dans le département de l’Aube".Les élus et préfets ont souligné l’importance de ce dossier, lequel sera au cœur des deux contrats de plan État-Région pour la période 2023-2027. "Les membres de ce comité de pilotage ont unanimement confirmé leur attachement au respect du calendrier prévu pour les deux phases et, pour cela, à l'engagement dans le cadre du plan de relance dès 2021 des études de réalisation de la phase 2 en vue du démarrage des travaux en 2023 pour permettre une amélioration rapide de la qualité du service délivré aux usagers".