Aux urgences de Troyes, les médecins sont à bout. Quatre jeunes praticiens viennent de claquer la porte. En cause : l'arrêt des consultations en pédiatrie, faute d'internes. Ces professionnels de santé dénoncent des conditions de travail déplorables.
"C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Les urgentistes de l'hôpital de Troyes, dans l'Aube, n'en pouvaient déjà plus. Ils vont devoir maintenant gérer en plus les enfants et les bébés. Le service pédiatrique s'arrête pour six mois au moins, faute d'internes. Face à la situation, quatre jeunes praticiens contractuels ont préféré démissionner. Le chef de pôle et deux chefs de service ont, de leurs côtés, abandonné leur statut de cadre mais continuent d'exercer. Cette fermeture est un énorme coup dur pour l'équipe qui devra gérer, en moyenne, 30 consultations supplémentaires par jour.
Les urgences de Troyes, l'un des plus importants services de la région. François Baroin, le maire de la ville, s'est rendu ce vendredi matin sur place en tant que président du conseil de surveillance du centre hospitalier. Il a rencontré le personnel, un personnel excédé.
Il est évident pour tout le monde que le surplus de travail qui va être engendré par la défection de la filière pédiatrique ne nous permet plus de faire notre travail dans des conditions acceptables de sécurité pour les patients
Pour Valéry Flipon, urgentiste à Troyes, le service est en sous-effectif avec 23 postes seulement alors qu'il en faudrait 35.
Les explications de Nazim Belabdelouahab et Olivier Mayer, en direct de l'hôpital de Troyes, ce vendredi midi, dans le 12/13 présenté par David Caldas.