Uber Eats et Deliveroo pointés du doigt pour stationnement gênant en centre-ville : un périmètre d'interdiction élargi à Troyes

C’est un arrêté qui a débuté il y a un peu plus d’un an, mais la zone d'interdiction a été étendue depuis quelques jours dans le centre-ville de Troyes (Aube). Les livreurs de repas ont interdiction de circuler à vélo et de stationner sur les principales rues piétonnes du centre historique. Une situation qui suscite des remous.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis le confinement et la pandémie de Covid, les activités de livraisons de repas ont largement augmenté. Elles continuent de se développer dans toutes les villes françaises comme à Troyes (Aube) avec les deux principales sociétés que sont Deliveroo et Uber Eats. Mais leur arrivée ne fait pas l'unanimité et a même créé quelques tensions ces derniers mois dans le centre-ville de la préfecture de l'Aube.

Problème, depuis ces derniers mois, ces livreurs sont si nombreux que la ville de Troyes, 62 000 habitants, a voulu réglementer leur circulation dans le centre historique. « Cela devenait ingérable, il faut que les piétons puissent continuer à passer tranquillement dans les rues et profiter de notre centre historique » explique Nicolas Honoré, chargé du commerce pour la ville de Troyes.

Ainsi, il y a un peu plus d’un an, un premier arrêté a permis de prendre des mesures pour réglementer le stationnement et la circulation des cycles à deux roues dans les aires piétonnes. Un arrêté pas forcément compris par les livreurs eux-mêmes. Un arrêté qui a été reconduit et même amplifié avec désormais des contraintes élargies à la rue Général de Gaulle, notamment autour du Marché des halles.

Nous ne pouvons pas travailler en étant sanctionnés en continu

Omar

livreur

Côté livreurs, cette nouvelle mesure passe mal, beaucoup ne la comprennent pas. Nous avons ainsi rencontré trois livreurs sur la place du marché au Pain devant l’église Saint-Jean, l’un des principaux lieux « illégaux » où les livreurs ont pris l’habitude de stationner. « En fait, on veut juste travailler et ne pas être trop loin des restaurants qui ont l’habitude d'être en relation avec nous… Il faut bien que l’on attende et donc c’est vrai que l’on squatte cette place même si on ne devrait pas. Le nouvel arrêté, je ne le connais pas encore », soupire Omar qui travaille pour l’une des principales enseignes de livraison.

En face, on retrouve le fast-food O’Tacos qui fonctionne essentiellement avec ce type de livraison, installé sur cette place. Les salariés connaissent bien les habitudes des livreurs avec qui ils travaillent au quotidien. « C’est exact que certains roulaient vite avant, mais aujourd’hui, je ne comprends pas qu’on s’acharne sur eux » prévient Inès derrière le comptoir. « Après, ils travaillent, ils n’embêtent personne, il faut les laisser bosser, surtout lorsqu’ils sont à pied à côté de leurs vélos ».

"Retrouver un peu de calme en centre-ville"

Près de là, on retrouve la rue Champeaux. Une autre rue piétonne, étroite, avec des pavés, c’est un des points centraux de la ville dans laquelle les livreurs croisent sans cesse les touristes et les piétons. Ici, cela fait grincer des dents, comme vers le marché central de Troyes où le nouveau décret a été élargi. Certains restaurateurs n'apprécient guère la présence des livreurs.  

Jérôme est gérant d’un restaurant en plein centre-ville qui ne travaille pas avec les plates-formes de livraison et pour lui il s'agit d'une bonne mesure. Encore faut-il qu'elle soit respectée. « Au printemps dernier, les livreurs ont fait attention trois semaines et ensuite ils sont revenus de plus belle… Le problème, c’est qu’ils se battent régulièrement avec des marginaux et ce n’est pas dingue pour apaiser les tensions. On veut un centre-ville calme et serein », prévient-il.

Si l’arrêté pris n’est pas respecté, des sanctions peuvent tomber. Inès, sur son vélo, en attendant une commande, en témoigne : « oui, des collègues livreurs m’ont raconté qu’ils avaient écopé de 135 euros d'amende, car ils ont circulé dans les rues du centre sur leur vélo. Beaucoup sont dégoûtés, soit ils vont arrêter leur activité, soit ils vont faire attention, mais ce ne sera pas simple de tout respecter puisque beaucoup de rues sont concernées désormais. »

Dans un mail envoyé à ses livreurs, l'opérateur Deliveroo précise la teneur de cet arrêté en évoquant la présence d'emplacements spécifiques qui sont dédiés au stationnement des deux roues dans la ville. Ces derniers sont répertoriés dans une application. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information