A Bar-sur-Aube, une jeune généraliste a pris ses fonctions à la maison de santé. Sa particularité, elle n'a pas fini ses études et n'a pas encore passé sa thèse de médecine. Une autorisation exceptionnelle lui a été donnée afin de lutter contre les déserts médicaux et assurer une offre de soin.
Cette jeune femme de 28 ans, Elodie Petitjean, vient de décrocher un poste de médecin dans la maison de santé de Bar-sur-Aube. Pourtant, Elodie Petitjean n'a pas encore passé sa thèse. Mais avec le départ de l'un des médecins, elle a été autorisée exceptionnellement à s'installer de façon permanente.
« D'ordinaire c'est que l'on fait quand on n'a pas encore la thèse, pas de cabinet, pas de points fixes, alors qu'ici, ça va être un premier pas vers l'installation. [...] Ici, on est regroupé. C'est quand même rassurant d'avoir un cadre et de pas être seule. »
La jeune femme sera encadrée pendant ses 12 mois de contrats par Anne-Laure Jourdan, une autre médecin généraliste. Elle l'aidera à régler toutes les formalités administratives.
« C'est aussi d'apprendre à un futur médecin comment ça se passe au niveau de la comptabilité. Il n'y a pas que la médecine, il y a aussi tout le côté administratif qui est très lourd dans notre métier. Et moi-même, j'ai eu la chance d'être aidée et donc j'essaye à mon tour d'aider ma collègue. »
Trois autorisations officielles pour exercer
Pour qu'Elodie Petitjean puisse obtenir ce poste, pas moins de trois autorisations officielles ont été nécessaires auprès de la Préfecture, de l'ARS et de l'Ordre des médecins. Une procédure administrative lourde, mais qui permet à la maison de santé de Bar-sur-Aube de renforcer son offre de soin.« C'est un soulagement, une baisse du temps de travail des médecins, un accès au soin plus important pour la population, plus besoin d'attendre une semaine ou 15 jours, dans la journée on pourra leur permettre d'avoir un rendez-vous chez le médecin généraliste. »
C'est la première fois dans l'Aube qu'une telle autorisation est délivrée. Les besoins en médecins généralistes restent pourtant criants. Seule une douzaine de médecins exercent dans l'Est du département.