Le Bas-Rhin veut agir plus et mieux contre la pauvreté

C'est un des départements français les moins touchés par la grande précarité. Pourtant, le Bas-Rhin dépense près de 12 millions d'euros par an pour soutenir l'insertion professionnelle et l'aide au logement. Une journée avec les associations est organisée ce lundi pour être encore plus efficace.  

La solidarité, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion figurent parmi les actions prioritaires des conseils départementaux. C'est d'ailleurs cette collectivité qui est en charge de la gestion et du paiement du RSA, le revenu de solidarité active. Aides sociales, personnes âgées, enfance, famille, logement et insertion, les dépenses totales liées aux politiques de solidarités dans le Bas-Rhin ont représenté 521, 9 millions d'euros en 2016.

Frédéric Bierry, le président du conseil départemental, voudrait faire davantage et "permettre à tous les Bas-Rhinois d'accéder aux droits fondamentaux : se nourrir, se loger, se soigner et d'avoir une place dans la société." A l'occasion de cette journée organisée à l'hôtel du département, il a réuni des citoyens et les représentants de plusieurs associations qui viennent en aide aux personnes en grande précarité. L'objectif étant d'abord de dresser un état des lieux chiffré de la pauvreté dans le Bas-Rhin puis d'essayer de trouver, ensemble, des solutions pour lutter contre ce fléau.

Le taux de pauvreté dans le Bas-Rhin est de 12 %, soit deux points en dessous de la moyenne nationale. Cela représente 126 300 personnes.


10 communes bas-rhinoises regroupent à elle seules 58% de la population pauvre : Strasbourg, Schiltigheim, Bischheim, Sarre-Union, Bischwiller, Schirmeck, Saverne, Pfaffenhoffen, Wissembourg et Sélestat


Les associations qui se mobilisent contre la pauvreté comme Emmaüs ou le Secours populaire français, sont nombreuses et déjà très présentes partout dans le département. De nombreux dispositifs d'aide financière existent aussi. Frédéric Bierry le sait mais il trouve aussi que ces "réponses" sont "trop cloisonnées (...) et souvent pilotées par des interlocuteurs différents". Pour élaborer son "plan d'action contre la grande précarité", il aimerait gagner en efficaité et surtout, agir sur la prévention. Car la situation actuelle n'est pas simple avec un accroissement de la pauvreté dans certains territoires et une baisse des budgets dédiés à la solidarité.
 

La journée a aussi été l'occasion d'évoquer les efforts qui restent à fournir en matière d'insertion professionnelle. Dans le Bas-Rhin, 600 personnes ont été accueillies en 2016 dans une douzaines d'ateliers passerelles. Informatique, jardinage, cuisine, ces ateliers visent à favoriser l'autonomie sociale et la reprise de confiance en soi. Autre exemple avec les entreprises et les chantiers d'insertion : ils étaient une quarantaine dans le département l'an dernier. Ils ont permis à 1200 allocataires du RSA de travailler.

Thierry Kuhn, le président d'Emmaüs France est présent ce lundi à Strasbourg et il connaît bien le secteur de l'insertion professionnelle. Il considère que les démarches ne vont pas encore assez loin pour aider, sur le long terme, ceux qui en ont le plus besoin : 
Thierry Kuhn, président d'Emmaüs France



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