L’entreprise alsacienne Caddie, en redressement judiciaire depuis le 4 janvier, risque la liquidation si aucune offre de reprise n’est proposée avant minuit, ce mardi 15 février. Verdict demain. Pour l'heure, personne ne se fait connaître publiquement.
La société Caddie, fabricant de chariots à Dettwiller (Bas-Rhin), vit un tournant décisif de son histoire ce mardi après-midi 15 février. Placée en redressement judiciaire, sous l’autorité d’un administrateur, le 4 janvier dernier, l'entreprise attend une éventuelle offre de reprise. Si aucun repreneur ne se déclare avant ce soir minuit, l'entreprise risque la liquidation judiciaire.
En l'espace de dix ans, Caddie en est à son troisième redressement. Faute de nouvel actionnaire, l'entreprise, tout juste centenaire, pourrait vivre ses dernières heures.
Contacté par téléphone, le PDG de Caddie, Stéphane Dedieu, nous répond par texto ne pas pouvoir parler : "Je suis en réunion et je ne peux pas m'exprimer avant demain [mercredi 16 février] car nous attendons les offres".
Aucune offre connue ce mardi
Du côté des salariés, c'est l'inquiétude. Et l'inconnue. "Nous ne savons pas si un repreneur s'est fait connaître. Nous n'aurons probablement pas de réponse avant demain", fait savoir le délégué syndical CFTC, Luc Strohmenger. Une réunion entre salariés est prévue mercredi matin.
La réponse est quoi qu'il en soit, pour l'heure, entre les mains des administrateurs. Ceux-ci, précise la direction, ne feront connaitre les offres, le cas échéant, que le délai passé. Est-ce un mauvais signal pour l'avenir de Caddie ? On pourrait supposer qu'en cas de reprise l'information aurait déjà fuité...
Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, interrogé à ce sujet, dit, lui, vouloir encore y croire : "Aujourd'hui la décision est entre les mains de la justice, c'est une date importante. Nous attendons des nouvelles et une décision qui, je l'espère, permettront à cette marque emblématique de connaître un avenir".
La région et l'Etat avaient chacun déboursé 200.000 euros d'aide pour éviter à Caddie une liquidation avant qu'un potentiel repreneur ne se déclare. Une démarche qui restera peut-être sans lendemain.