Le 4 août 2022, la préfecture du Bas-Rhin a imposé de nouvelles restrictions d'eau dans de nombreuses communes, comme l'interdiction d'arroser les fleurs. Parmi elles, la ville d'Obernai, qui a décidé de retirer ses massifs.
Depuis le 4 août 2022, plus le droit d'arroser les massifs floraux à Obernai. Le maire Bernard Fischer a donc décidé de les retirer, afin de préserver de précieux litres d'eau. Son initiative pourrait inspirer d'autres communes.
La décision est radicale, mais comme le dit Bernard Fischer, maire (LR) d'Obernai : "A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle." Pendant deux semaines, les employés de la ville vont retirer les fleurs communales, en raison de l'interdiction d'arrosage prise par la préfecture du Bas-Rhin. On parle ici de géraniums, d'ipomées, de coléus, de surfinias ou de verveine.
"Il faut une réelle prise de conscience. L'évolution du climat est assez dingue, donc on ne peut pas ne pas prendre de décision. Nos citernes de récupération d'eau de pluie sont vides, continue l'élu. C'est une décision douloureuse, mais je ne demande pas à avoir une exception, même si Obernai est la deuxième ville touristique du Bas-Rhin". Un clin d'œil à Eric Straumann, maire de Colmar, qui a demandé une dérogation pour que sa ville puisse continuer à arroser les fleurs.
Si on dit aux particuliers de ne plus arroser alors que nous continuons, ça ne le fait pas.
Bernard FischerMaire d'Obernai
"Les fleurs vont mourir deux mois plus tôt que d'habitude. Nous n'avons pas le choix. C'est une décision qui va dans l'intérêt général, qui est la préservation de l'eau. Nous devons montrer l'exemple. Si on dit aux particuliers de ne plus arroser alors que nous continuons, ça ne le fait pas", ajoute Bernard Fischer.
L'édile précise qu'une tolérance a été gardée pour les courts de terre battue, qui sont "juste rafraîchis". Les robinets des cimetières ne sont pas coupés, et les jeunes arbres continuent à être arrosés : "On a planté 153 arbres en deux ans. Ils ont besoin d'eau. Alors nous les arrosons tous les deux jours à six heure du matin, mais c'est un arrosage très doux, à minima." Le stade de football, lui, n'est plus arrosé.
Bernard Fischer a largement communiqué sa décision aux maires des communes voisines. D'après l'élu, elle devrait faire des émules. Une vingtaine d'élus locaux lui ont déjà confirmé qu'ils lui emboîteraient le pas.