Rund Um. Après deux années d’absence, le Théâtre de Lichtenberg remonte sur les planches avec son spectacle en alsacien "Chevalier Unkenstein et les Raubritter". Un enchaînement de situations absurdes dans un cadre idyllique, au pied du château de Lichtenberg.
Entre le château de Lichtenberg et les "Narrehewler" (fous de la colline), c'est une longue histoire qui remonte à plus de 100 ans. La troupe est née à cet endroit précis en 1913. Depuis, le monument en ruines a été restauré. Et le théâtre en plein air est devenu une institution tous les deux ans durant l'été.
Un décor de rêve pour le public et les comédiens, impatients de jouer après une pause forcée de deux ans (covid oblige). "Le château, c'est notre vie. On vit essentiellement notre passion du théâtre à travers lui. On a déjà été ailleurs, mais la plupart du temps on construit nos pièces autour de lui. C’est grandiose et cela amène beaucoup de force à notre théâtre, comparé à une scène traditionnelle", se réjouit Guy Minnerath, membre historique de la clique.
"Je suis originaire de Lichtenberg, je joue ici depuis que j'ai 15 ans et c'est à chaque fois le même plaisir, complète Nathalie Muller, qui fait également partie de la bande de la Choucrouterie à Strasbourg. Rien que d’en parler, j’en ai la chair de poule. Ce lieu est unique pour nous."
Et pour ajouter encore plus de féérie, le spectacle "Chevalier Unkenstein et les Raubritter" sera joué à 21h30, à la tombée de la nuit. Le Théâtre de Lichtenberg a adapté deux textes du cabarettiste allemand Karl Valentin "à la sauce Lichtenberg" et en alsacien.
Une mise en scène originale
Sur scène, les situations absurdes s'enchaînent. Les personnages vont et viennent, courent, volent et se transforment. La mise en scène, signée Cathy Bernecker, est originale : les comédiens jouent plusieurs rôles à la fois, passant en un rien de temps d'un personnage masculin à un personnage féminin. "Autrement, le spectacle aurait été un peu trop convenu, avec le chevalier, sa fille, son serviteur, deux soldats, des gardes…", selon la metteuse en scène.
"On s’échange quelques accessoires de costume pendant la pièce. Par exemple, le châtelain Unkenstein porte une barbe jaune. À chaque fois que vous voyez un comédien avec une barbe jaune, c’est qu’il incarne Unkenstein", explique Philippe Durr, comédien.
Onze représentations sont prévues, du 10 au 24 juillet, à 21h30.