Un rassemblement non autorisé de type Teknival a lieu ce samedi 30 avril dans le secteur de Guémar (Haut-Rhin). Il rassemble depuis le milieu de la nuit près de 2000 personnes dans un champs. Dans un communiqué, la préfecture mentionne avoir déclenché un dispositif de sécurité.
La nuit a été agitée du côté de Guémar (Haut-Rhin). Une rave-party, non autorisée de type Teknival, y rassemble dans un champ et depuis le début de la nuit des centaines de personnes. Elles sont, en cette fin de journée du samedi 30 avril, près de 2000.
Dans un premier communiqué de presse diffusé ce samedi, la préfecture du Haut-Rhin précise que "ce rassemblement n’a fait l’objet d’aucune déclaration préalable, obligatoire pour ce type de manifestation." La préfecture a rapidement activé le centre opérationnel départemental pour suivre l’évolution de la situation et coordonner les actions engagées.
"Pour garantir la sécurité des habitants et de cette manifestation, un dispositif de sécurité est mis en place avec l’engagement de 150 militaires de la gendarmerie, gendarmes locaux appuyés par des renforts nationaux. Le service d’incendie et de secours du Haut-Rhin et les associations de sécurité civile sont également mobilisés pour assurer la prise en charge sanitaire" poursuit le communiqué.
Un pré mythique
Joint par téléphone, le maire d'Orschwiller, commune à qui appartient ce champ, Claude Risch ne cache pas son agacement. "Ecoutez, ça fait trente ans que je suis maire, trente ans que ce champ est le théâtre de rave. C'est même devenu un lieu mythique. Nous avions détruit le hangar communal de ce champ il y a quatre ans, ça a un peu calmé les choses et voilà c'est reparti."
Le champ enherbé accueille habituellement des chevaux. Là l'herbage vient d'en prendre un sacré coup. "J'y suis allé ce matin, c'est impressionnant. Tout est piétiné pire il y a près de 250 voitures, vans, camions la plupart venus de l'étranger stationnés en plein champ. C'est foutu. Sur quatre hectares. Qui va nous indemniser hein ?"
Les gendarmes ont fermé l'accès au pré, il n'y aura pas plus de voitures. Par contre, Claude Risch attend encore beaucoup de monde. " La fête est prévue jusqu'à demain soir et ça s'entend jusqu'au village situé à 5km de là. On ne peut pas les déloger là, ils sont pas en état et trop nombreux, on ne peut qu'attendre et espérer qu'il n'y en ait pas un qui reste sur le carreau, avec la drogue et l'alcool qui circulent. C'est toujours ma grande peur." Un collectif mosellan serait à l'initiative de cette rave.
Les moyens déployés ce week-end sont impressionnants. Une centaine de gendarmes, 40 pompiers professionnels et volontaires, la sécurité civile soit environ 180 personnes sont chargées "d'encadrer" au mieux cette fête géante. A défaut de l'interdire ou d'évacuer la zone.
Les accès seront tout de même contrôlés afin d'éviter que les participants ne reprennent le volant sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.15 infractions pour conduite sous l’emprise d’alcool et de produits stupéfiants ont d’ores et déjà été recensées, a précisé la préfecture en fin d'après-midi.
Une saisie administrative du matériel aura peut-être lieu demain dimanche mais rien n'est encore sûr. 3000 personnes sont attendues ce soir.
Selon nos confrères de France Bleu, les fêtards se sont d'abord retrouvés à l'échangeur de Saint-Hippolyte sur l'autoroute A35, entre 2 et 3h du matin. Les gendarmes ont donc dû couper l'autoroute et les ont dispersés dans les champs alentours.