Duravit annonce l'arrêt de la production de céramique sur son site alsacien, 180 emplois menacés

Ce jeudi 14 décembre 2023, l'entreprise allemande Duravit annonce dans un communiqué l'arrêt de la production de céramique sur son site de Bischwiller (Bas-Rhin). L'activité sera restructurée. Un plan de sauvegarde de l’emploi sera déclenché. 180 salariés sont concernés.

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Déjà à l'arrêt faute d'un nombre suffisant de commandes, Duravit annonce ce jeudi 14 décembre que la production de céramique sur son site alsacien de Bischwiller ne reprendra pas début 2024. Un plan de sauvegarde de l'emploi, qui concerne 180 salariés, sera déclenché.

Dans un communiqué, la direction fait état d'une "baisse prolongée et sensible de la demande globale en produits céramiques" pour justifier cette décision, précisant que le four est déjà éteint avec un régime d'activité partielle depuis le 11 octobre.

Cette annonce ne veut pas dire que le site de Bischwiller va totalement fermer, tient à préciser la direction. Une restructuration de l'activité sera entamée début 2024 avec la mise en place d'un plan de sauvegarde l'emploi (PSE). Les 180 salariés concernés "seront soutenus dans le cadre d'un plan social", fait savoir la direction qui précise que des "solutions de reclassement en interne sur le site sont également prévues".

Ce projet présenté aux salariés permettra le maintien d'une activité de Duravit sur le site bas-rhinois. La coordination des ventes sur le marché français continuera à se faire depuis Bischwiller.

"Pour l'instant, on n'a pas les explications qui permettent de justifier cette décision. Depuis quelques jours, il y avait des rumeurs et on a annoncé ça à tout le personnel cette après-midi. Ça a été un choc pour tout le monde, les gens étaient abasourdis", réagit Christian Gueth, du syndicat CFE-CGC.

C'est dur pour ces salariés qui ont beaucoup d'expérience et de savoir-faire

Christian Gueth

Syndicat CFE-CGC

L'annonce de l'arrêt définitif de la production de céramique a d'autant plus surpris que l'activité devait se relancer le 8 janvier. "C'est dur pour ces salariés qui ont beaucoup d'expérience et de savoir-faire. Une grande partie a plus de cinquante ans. Beaucoup d'entre eux ont eu leur papa ou même leur grand-père qui ont travaillé sur le site", continue le délégué syndical qui regrette que l'annonce a été faite à dix jours de Noël. 

Les activités recentrées en Allemagne 

Depuis les locaux du site alsacien, le directeur général de Duravit France Bertrand Gilles justifie cette décision. "Le marché de la construction est en forte baisse. Ça entraîne une réduction de la demande. Il y aura une reconcentration sur les deux sites européens de Duralit (tous les deux situés en Allemagne, NDLR) au lieu de trois aujourd'hui."

"État de choc, sidération, consternation." Voilà les premiers mots qui viennent à l'esprit de Jean-Lucien Netzer, le maire de Bischwiller, où le groupe est présent depuis 1991. "On ne s'attendait pas à ça, d'autant plus que tous les efforts ont été faits pour que l'entreprise soit au meilleur niveau en termes de production. Il y a eu un accord de performance collective, un investissement important dans des presses de coulage accompagné par la Région. Les salariés ont joué le jeu, ont accepté une augmentation du temps de travail sans augmentation de leur salaire, ils ont travaillé le samedi."

L'avenir des salariés incertain

"Avant le temps partiel, on travaillait plus de 40 heures par semaine payées 37, on a travaillé à fond et tout à coup, on a freiné brutalement la production", se désole Christian Gueth. "Aujourd'hui, on est en surproduction, on a stocké et on n'a pas les débouchés sur le marché", continue le maire.

Ce dernier craint que les salariés ne trouvent pas d'emploi en Alsace du Nord. "J'espère qu'ils vont en trouver, c'est mon vœu le plus cher. Mais au-delà de ça, comment va évoluer l'économie cette année ? Si on n'arrive pas à la relancer, je ne vois pas comment ces gens vont trouver du travail."

Les réunions de reclassement démarreront au 18 janvier 2024.

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