Le slow food opposé au fast food défend le goût, les producteurs et l'environnement. Ce mouvement est né il y a 25 ans en Italie et compte 150.000 membres à travers le monde. Dans le Bas-Rhin, l'association des Schnaekele se mobilise depuis 10 ans pour tenter de faire bouger les consciences.
Dans les rue de Strasbourg, on aperçoit régulièrement le stand d'animation mobile de l'association Schnaekele. Il vient au devant des consommateurs et de ses adhérents pour proposer des recettes simples autour des légumes de saison. Les habitués, eux, viennent aussi récupérer leur paniers livrés par les producteurs eux-mêmes. C'est la garantie pour ces clients de ne plus avaler des légumes ou des fruits qui ont fait le tour de la terre avant d'arriver dans leurs assiettes. Le slow food commence par là, à l'inverse de nos habitudes actuelles.
Avec ce système, ces consommateurs exigeants ne font pas leur marché, ils s'abonnent chez les producteurs. Fruits, légumes, laitages, viandes, pain et vin, ils paient par mensualité en fonction de la taille des paniers choisis. Ensuite, les repas sont élaborés avec les produits frais disponibles. Le lien producteur consommateur est direct, il n'y a pas d'intermédiaire et les prix sont censés être plus justes. Le circuit court de distribution fonctionne sur le principe de la confiance et de la responsabilité du consommateur. Pour nombre d'entre eux, c'est devenu un acte politique, militant.