À l'approche des fêtes de fin d'année, le tourisme bat son plein en Alsace. Alors qu'à Strasbourg l'offre hôtelière est saturée et parfois jugée trop chère, le camping-car tire son épingle du jeu dans les villes alentour. À Obernai, dans le Bas-Rhin, le camping municipal voit sa fréquentation augmenter grâce aux camping-caristes.
Au camping municipal d'Obernai (Bas-Rhin), les affaires vont bien. Très bien. L'hiver n'a apparemment pas freiné les ardeurs des touristes venus en nombre. Du moins celles des camping-caristes. Ici, tous les emplacements de camping-cars sont occupés, ou presque, depuis fin novembre.
Il reste encore un peu de place pour les personnes qui viendraient spontanément mais mieux vaut réserver, prévient la responsable du camping d'Obernai, Christelle Thomas. Car d'après celle-ci, "il va encore se remplir", les places de camping-car étant de plus en plus prisées.
Obernai est la deuxième ville bas-rhinoise la plus visitée après Strasbourg distant seulement d'une trentaine de kilomètres. Tous les ans, près d'un million de visiteurs se pressent dans cette petite ville alsacienne d'un peu plus de 12 000 habitants. Pour son charme et, à cette époque de l'année, pour son marché de Noël, ouvert tous les jours pendant cinq semaines jusqu'au 31 décembre.
Liberté et économie
Les touristes viennent de France et des pays voisins pour visiter la ville et son marché : Belgique, Allemagne, Suisse et depuis quelque temps d'Espagne. Le voyage en camping-car est ce qui se ferait de mieux à en croire ceux qui ont choisi cette formule. Comme ce couple venu de Seine-et-Marne qui dit préférer ce mode d'hébergement à celui de l'hôtel pour la liberté d'action que cela permet : "On est libre de sortir et de manger quand on veut. C'est une liberté qu'on n'a pas avec les hôtels".
Une nuitée au camping revient à 20 euros alors que pour l’hôtel on peut multiplier ce prix par quatre.
Un camping-cariste
Pour ces touristes venus de Loire-Atlantique, c'est également une question d'économie. "On consomme juste le gasoil et l’autoroute pour venir et une nuitée au camping revient à 20 euros alors que pour l’hôtel on peut multiplier ce prix par quatre".
Liberté, économie financière, le camping-car remporte la palme auprès de ces touristes. Question équipement, quand l'offre est à la hauteur de la demande c'est encore mieux. "Nous sommes déjà allés à Strasbourg, Colmar, Sélestat et Mulhouse mais jamais ici car nous avions des problèmes de place avec notre grand véhicule", confie cette camping-cariste allemande.
Des équipements adaptés
Pour faire face à l'engouement du tourisme en camping-car, la municipalité a investi. Des emplacements supplémentaires pour les camping-cars ont été créés. En quatre ans, l'offre est passée de 33 à 51 places stabilisées. Le résultat ne s'est pas fait attendre, constate Christelle Thomas : "Du 1er au 17 décembre 2023, on a deux cents nuitées de plus que l'année dernière de date à date".
Sans compter l'afflux des camping-caristes qui ont tenté, vainement, leur chance du côté de Strasbourg. Dans la capitale alsacienne, le camping affiche complet depuis des années au mois de décembre. "Quand ils trouvent portes closes à Strasbourg, ils viennent à Obernai. Il reste un peu de place et ça se sait", observe la responsable du camping.
À quelques jours de Noël, les camping-caristes peuvent encore tenter leur chance à Obernai. Après, sans réservation et sauf désistements, ce sera plus compliqué. Le camping est complet du 29 décembre au 1er janvier 2024.