Littérature fantasy : Charlotte Abécassis récolte 10.000 euros en un jour pour le dernier tome des Prélats de Faneas

Le financement participatif a permis à l'écrivaine alsacienne Charlotte Abécassis de financer la sortie du dernier tome de sa saga littéraire : les Prélats de Faneas. La somme demandée, 10.000 euros, a été récoltée en quelques heures, le 21 août. Une semaine plus tard, 15.000 euros ont été atteints.

Nouveau record battu pour Charlotte Abécassis : en huit heures, c'était plié. Elle a récolté 10.000 euros pour éditer le quatrième volet de sa saga littéraire fantasy : Les Prélats de Faneas. Sa campagne de financement participatif, sur Ulule, a démarré le vendredi 21 août 2020. Elle doit durer encore une trentaine de jours.

Au 30 août, ce sont 15.000 euros qui ont été récoltés, soit 150% de la somme demandée. Charlotte Abécassis est devenue habituée à ce succès : c'est sa quatrième campagne participative. Un modèle de financement lui permettant de s'auto-éditer... et de faire grandir sa communauté de fans (voir la publication Facebook ci-dessous). En 2019, nous nous demandions s'il fallait voir en elle la nouvelle J.K. Rowling, l'autrice de Harry Potter.
 
Les deux femmes de lettres ont en tout cas un point commun : leurs ancêtres alsaciens. J.K. Rowling est originaire de Brumath (Bas-Rhin), et Charlotte Abécassis est née il y a 34 ans à Haguenau (Bas-Rhin également). Aujourd'hui, elle vit dans la maison de sa grand-mère, située dans un village autour de Strasbourg.

Un autre record sera peut-être battu à la fin de la campagne de financement. La première, en 2017, lui avait permis de récolter 7.000 euros quand elle n'en demandait que 2.000 (350% de succès). Les deux années suivantes, ce sont 12.000 puis 20.000 euros qui ont été obtenus (240% et 400%), alors que la somme visée n'était "que" de 5.000 euros (voir ces statistiques dans le graphique ci-dessous). 
 
Et chaque année, les 100% ont été atteints de plus en plus vite. Un succès conséquent pour une histoire alliant la mythologie à un je-ne-sais-quoi pouvant évoquer Harry PotterLe Seigneur des anneaux, ou encore Eragon. On y retrouve Astéria, une héroïne ayant fui son royaume envahi par un tyran. Pour y ramener la paix, elle va se mettre en quête des fameux... prélats. Une longue quête commence alors.

"Charlotte représente avec brio l'Alsace et tire son épingle du jeu dans un genre littéraire majoritairement dominé par les auteurs anglo-saxons", explique Samuel Abécassis, son responsable presse (et mari). Et l'on retrouve des touches d'Alsace, il est vrai, au fil des pages : l'écrivaine nous le confirme. "L'université porte un nom pas très compréhensible, tiré de mon village. Il y a aussi des références mythologiques germaniques. Le kobold, par exemple : c'est un nain bien de chez nous... et c'est mignon."
 

Une grande consécration

"C'est la quatrième campagne qu'on réussit, mais ça reste très surprenant, et émouvant, de voir si vite concrétisées plusieurs années de travail. J'ai toujours reçu du soutien et de la bienveillance. L'argent est évidemment important, on ne fait rien sans lui; mais je retiens surtout de tout ça la confiance et l'engouement qu'on m'a donnés. C'est une grande consécration, pour une première entrée dans le monde de l'écriture."

Et maintenant ? "Je suis maman depuis trois mois... donc je vais faire une pause, et prendre un temps pour me recentrer sur moi-même. J'aurai à nouveau envie d'écrire, peut-être dans cet univers et avec ces personnages, je ne sais pas encore : je n'ai pas encore choisi. Mais j'écrirai dans mon coin, à mon rythme. C'est difficile d'être rattrapée par ses lecteurs quand on n'a pas terminé. Heureusement, j'avais écrit les grandes lignes de mon histoire dès le début. C'était facile de finir." 
 

Je vais prendre un temps pour me recentrer sur moi-même.

Charlotte Abécassis


De quoi éviter peut-être à Charlotte Abécassis le sort réservé à G.R.R. Martin, 71 ans, auteur de la célèbre saga Game of Thrones. Ses lecteurs et lectrices patient pour lire le sixième et avant-dernier tome de l'épopée depuis... 2011, soit près d'une décennie. L'écrivain leur avait promis d'aller en prison s'il n'avait pas terminé d'écrire son livre le 29 juillet 2020. De livre il n'y a toujours pas : la prison attend donc. Comme les fans...
 
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