Les premières entreprises sortent de terre sur la zone d'activités nouvelle génération Axioparc entre Drusenheim et Herrlisheim (Bas-Rhin). De grands noms s'y installent tout comme de petits commerces.
Porté par l'Intercommunalité du Pays rhénan, le projet a pour ambition de pérenniser une histoire industrielle commencée dans les années 60. Une zone de grande ampleur sur un terrain de plus de 100 hectares. Un chantier innovant pour Jean-Marie Doll, président du groupe Tellos, aménageur de l'Axioparc. "Sur l'ensemble du site, nous avons prévu l'installation d'une chaufferie biomasse. Toutes les toitures accueilleront des panneaux photovoltaïques qui permettront d'alimenter en électricité l'ensemble de la zone." L'aménageur a travaillé avec l’association Nature et environnement Pays rhénan pour réussir à concilier développement économique et protection de la nature.
Pour le moment, 50% des parcelles ont trouvé un acheteur, offrant ainsi "600 à 700 emplois" selon Jacky Keller, maire de Drusenheim, heureux que cet ancien site qui accueillait une raffinerie jusqu'en 1984 reprenne vie. "Une fois la zone achevée, on sera sans doute proche des 1500 emplois."
Parmi les entreprises qui ont d'ores et déjà fait le choix de s'y implanter, des sociétés allemandes comme Bauder, le spécialiste des toitures ou encore Pfenning, acteur majeur de la logistique. L'entreprise compte construire un entrepôt de 130.000 m² sur 22 hectares. "Nous souhaitons construire de façon durable, avec une immense installation photovoltaïque sur les toitures, des matériaux recyclés afin de ne pas impacter l'environnement. Selon le nombre de clients pour lesquels nous travaillerons, nous proposerons entre 300 et 400 emplois en donnant la priorité à la main d'œuvre locale. Nous estimons notre investissement total à environ 150 millions" explique Rana Matthias Nag, directeur général de Pfenning Logistics.
Un site "au centre de l'Europe" qui séduit les entreprises. "Il est desservi par deux autoroutes, des routes peu coûteuses, des voies ferrées, les aéroports sont proches. Et puis il y a aussi cette culture d'accueil". La communauté de communes compte sept à huit ans pour vendre la totalité de ses parcelles.