La métallerie-ferronnerie Schaffner, située à Duppigheim (Bas-Rhin), a contribué aux travaux de restauration de La Samaritaine. Le grand magasin situé à Paris (Île-de-France) a rouvert le mercredi 23 juin.
Les travaux de réfection au grand magasin La Samaritaine, situé à Paris (Île-de-France), ont mis en lumière une entreprise alsacienne. Il s'agit de la métallerie-ferronnerie Schaffner (qui fait aussi de la serrurerie).
Le contrat entre la métallerie Schaffner et le groupe Bouygues Rénovation Privé a été signé en 2018. Il a fallu une durée de trois ans pour mener à bien les travaux, notamment sur le magasin n°3 de La Samaritaine : Uniqlo occupera les étages inférieurs, et Guerlain ceux plus élevés.
L'entreprise familiale de Vincent Schaffner, fondée en 1812, emploie 55 personnes. Son siège est basé à Duppigheim (Bas-Rhin), commune située dans les environs de Molsheim (voir sur la carte ci-dessous).
France 3 Alsace a interrogé le directeur général de l'entreprise, Vincent Schaffner (co-gérant avec son frère Philippe). Il en est aussi un commercial, et accessoirement en charge du dossier Samaritaine.
Que fait votre entreprise ?
"Notre métier est très vaste. On fait beaucoup de choses qui parlent à tout le monde : des fenêtres, des verrières, des escaliers [notamment celui de la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg, ndlr], des garde-corps, de la ferronnerie. On travaille avec du laiton, de l'inox, de l'acier..."
Et sur quoi a-t-elle travaillé à La Samaritaine ?
"Au gros magasin qui a rouvert il y a quinze jours, on a fait de petits ouvrages ponctuels : un escalier, un petit kiosque... Notre gros travail, c'était au magasin n°3 [voir sur la publication Facebook ci-dessous; ndlr], celui triangulaire qui donne sur la rue de Rivoli. On y a déposé les châssis, récupéré et restauré les bandeaux [dorés à la feuille; ndlr], et remplacé tous les bow-windows. Ça concernait plus précisément les façades vitrées sur les trois côtés de ce magasin. On a travaillé sur les niveaux intermédiaires : on n'a pas touché au rez-de-chaussée, ni aux châssis de la toiture."
Qu'a représenté ce chantier pour vous ?
"Un chantier de trois ans, qui a pesé 5.3 millions de chiffre d'affaires. C'est un gros projet. C'était aussi remarquable, pour nous, car c'est un bâtiment emblématique. C'est une fierté d'avoir travaillé sur cet ouvrage. Et c'était également remarquable car c'était un chantier pas forcément très technique, mais monumental : on est une entreprise artisanale, et signer un chantier à cinq millions, je n'avais jamais fait. J'ai même embauché un gars qui l'a suivi à plein temps pendant trois ans."
Et sur quoi allez-vous travailler à présent ?
"La boutique Dior de l'avenue Montaigne : elle est en train d'être restaurée. C'est une boutique 11.000 m², la plus grosse de Dior dans le monde. On y fait un escalier monumental, des châssis vitrés, un portail... C'est aussi un très beau projet pour nous, qui sera livré d'ici la fin de l'année. On livre aussi un très bel escalier et des planchers vitrés à la BNF [Bibliothèque nationale de France; ndlr] Richelieu, à Paris. On a une visite du président... fin septembre."