Sélestat : un artiste dans la ville

Benedetto Bufalino est l'invité de la 22e édition de Sélest'art à Sélestat jusqu'au 12 novembre. Ce plasticien venu de Lyon aime tout particulièrement jouer avec l'espace urbain en faisant dialoguer ses oeuvres avec l'architecture des lieux qu'il investit.

Le reportage tourné (à l'endroit) ce samedi par Alice Fimbel Bauer et Nicolas Meyer : 

Benedetto Bufalino avait averti les organisateurs. Il a d'abord "eu envie de proposer un projet ambitieux et marquant dont les Sélestadiens se souviendraient". Qu'ils aiment ou pas, les passants ne resteront sans doute pas indifférents au travail de ce créateur (très) original et plein d'humour. A l'occasion de cette 22e biennale, celui qui apprécie les voitures et les camions mais aussi les cabines téléphoniques, a réalisé trois oeuvres posées sur le quai de l’Ill, au parc des Remparts ainsi qu'au square Ehm de Sélestat.

 

Il y a d'abord ce camion blanc garé le long du quai de l’Ill. Pour mieux comprendre l'intérêt de sa présence à cet endroit, un parcours fléché invite le public à se rendre sur les remparts pour observer... le toit de l’engin, aménagé en terrain de tennis. Au square Ehm, une vieille Renault, arrivée en pièces détachées et montée sur place, a été transformée en banc public. L'autre surprise, c'est cette Audi perchée à l'envers à six mètres de hauteur. Elle s'éclairera comme un lampadaire. Renversant !

Benedetto Bufalino est un habitué des transformations d'automobiles. Il a déjà réaménagé une Seat Ibiza en jacuzzi, le moteur en fonctionnement d’une autre voiture en barbecue et découpé une limousine pour en faire un salon. Sans oublier un camion-bétonnière déguisé en boule à facettes géante, une voiture reconvertie en pot de fleurs géant, une voiture de police en poulailler ou une autre encore en table de ping-pong.


La biennale d’art contemporain Sélest’art se déroule dès ce samedi jusqu'au 12 novembre. Après l’art numérique dans l’ancienne usine Dromson en 2016, la ville a décidé de changer de formule. Sélestat'art donne cette fois-ci carte blanche à un artiste et ses œuvres sont toutes visibles dans la ville.