Dans un match sans grande saveur, les stars parisiennes ont fait le nécessaire pour se défaire des Strasbourgeois : un but de Cavani en ouverture (4e minute), un second de Di Maria à la 80e minute et voilà les Parisiens en 8e de finale. Et une polémique autour de la blessure de Neymar.
A l'issue des 90 minutes d'un match loin d'être palpitant, le principal sujet de conversation dans les travées du Parc des Princes concernait le pied droit de Neymar. Sorti à l'heure de jeu en boitillant, après un contact avec Zemzemi, le jeune milieu de terrain de Strasbourg, le Brésilien voyait sans doute ressurgir le fantôme de sa blessure qui avait largement contrarié sa fin de saison, et celle du PSG, la saison dernière. "L'arbitre ne siffle pas sur une situation, puis une deuxième, puis trois, après ça, il s'est tordu le pied...", fustigeait son entraîneur, Thomas Tuchel.
Quand tu dépasses les bornes, il faut assumer
La réponse de Thierry Laurey ne se faisait pas attendre. " Il n'a pas pris tant de coups que ça. Chacun joue avec ses moyens. Simplement à des moments, il y a besoin de muscler ton jeu. Il n'y a rien de méchant, ce n'est pas de la danse classique. C'est un génie, mais il y a des moments où quand tu dépasses les bornes, il faut assumer. Assumer quelquefois, c'est prendre quelques coups. Je comprends que mes joueurs en aient marre de voir des joueurs qui cherchent à les chambrer, à les narguer. Il a le droit aussi à un moment donné de se faire attraper. Ce n'est pas interdit. Je veux bien qu'on protège les gens, mais il y a des limites aussi. Quand on fait une passe du dos, c'est se moquer un peu."
L'agacement du coach alsacien a trouvé écho chez son milieu de terrain Anthony Gonçalves : "Neymar, c'est son style, mais quand tu veux jouer comme ça, ne viens pas te plaindre si tu prends des coups derrière. C'est un grand joueur, je le respecte (...) Il peut s'amuser, mais qu'il ne vienne pas chouiner après."
Sels, l'homme du match pour le Racing
Des Strasbourgeois agacés. Et qui peuvent l'être d'abord pour avoir avoir encaissé si vite un but, inscrit dès la 4e minute par Edinson Cavani. Car ensuite, grâce notamment à un Matz Sels des grands soirs, qui sauve les siens d'abord en sortant un coup franc de Neymar à la demi-heure de jeu, puis dix minutes plus tard sur une tête de Cavani, les Strasbourgeois parviennent à conserver le score.Alors que le match entame ses dix dernières minutes, Areola, le portier parisien, s'illustre à son tour sur une belle frappe de Gonçalves, seule véritable occasion alsacienne. Dans l'action qui suit, Sels, brillant jusqu'au bout de la soirée, ne peut plus rien, lorsque sa défense prend l'eau, à la 80e minute. La sanction tombe : Angel Di Maria trouve les filets et assure la qualification de son équipe.
Bordeaux, deux fois
Le Racing peut maintenant se concentrer sur ses deux derniers objectifs de la saison : la Ligue 1, en priorité, et la Coupe de la Ligue, sur laquelle les quatre dernières équipes en lice (Monaco, Guingamp, Bordeaux et Strasbourg) lorgnent avec envie, puisque Paris n'est plus en course. Dans les deux cas, l'obstacle pour Strasbourg s'appelle Bordeaux, que les Alsaciens reçoivent deux fois : samedi 26 janvier en championnat, puis le mercredi qui suit, en demi-finale de Coupe de la Ligue.La Meinau, enfin, va pouvoir vibrer. Le public alsacien attend son équipe à domicile depuis le 22 décembre. Après cinq déplacements pour entamer 2019, et quatre victoires, les joueurs de Thierry Laurey auront à coeur de le récompenser de son attente.