La mesure s'applique déjà sur 35 des 37 marchés de Strasbourg : les commerçants doivent faire place nette à la fin des marchés, en emportant leurs déchets. La ville veut désormais l'étendre aux deux principaux marchés, où des bennes sont encore installées, seulement pour quelques jours.

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C'est une scène qui bientôt n'aura plus lieu d'être : fin du marché ce samedi 1er avril dans le quartier de Hautepierre, les commerçants remballent, et emmènent leurs déchets - cagettes en bois, plastique, polystyrène, mais aussi denrées alimentaires - vers la benne mise à disposition par la ville. Tout y est broyé directement sur place, avant d'être évacué.

"Cela représente 6 à 9 tonnes de déchets chaque samedi sur ce seul marché, ce n'est pas tolérable, souligne Pierre Ozenne, adjoint à la maire de Strasbourg en charge des foires et des marchés. La situation ne peut pas durer."

Sur 35 des 37 marchés de la ville, les commerçants gèrent eux-mêmes leurs déchets, nous explique l'élu. Ils repartent avec. Ce que vont devoir désormais faire également ceux des deux principaux marchés de Strasbourg, boulevard de la Marne et Hautepierre, puisque les bennes ne seront plus installées gratuitement les jours de marchés.

"Nous savons que nous devons mieux gérer nos déchets, il y a des directives européennes et nationales déjà, qui nous y contraignent, admet Jacques D'Auria, président du syndicat des marchés de France pour le Bas-Rhin. 

Gérer nos déchets, ce n'est pas atteindre le zéro déchets, car cela est impossible sur de tels marchés

Jacques d'Auria, président du syndicat des marchés de France dans le Bas-Rhin

Il faut accompagner les commerçants, on ne peut pas leur demander du jour au lendemain de repartir avec tous leurs déchets ! Il n'y a pas de déchetterie pour eux, à proximité. C'est un travail énorme... Il ne faut pas enlever la benne comme ça."

800.000 euros pour gérer les bennes de deux marchés

"Nous travaillons avec les représentants des commerçants depuis 2 ans, en particulier sur Hautepierre, pour trouver des solutions collectivement, répond Pierre Ozenne. Ils ne sont pas mis au pied du mur, mais il faut avancer. La mise à disposition de ces bennes nous coûte 800.000 euros, c'est de l'argent public, et cela, pour deux marchés seulement, tandis que tous les autres assurent leur gestion eux-mêmes."

Dans les allées du marché de Hautepierre ce samedi, notre équipe de reportage a rencontré des professionnels en colère, un peu démunis, qui réclament un report de la décision, pour avoir le temps de s'organiser. Ils sont 120 à s'installer chaque samedi au cœur de ce quartier populaire.

Nouvelle réunion le 3 avril

Certains avancent des pistes de réflexion. "Regardez ces cagettes réutilisables, je peux les plier et les ranger, elles sont très pratiques, explique Mehmet Ecir, qui vend des fruits et légumes. Mais nos fournisseurs nous donnent quasi exclusivement du carton ou des cagettes en bois. Il me faudrait un troisième camion pour les évacuer ! Vous imaginez le coût ? Il faut prendre le problème à la source et contraindre les fournisseurs à agir aussi."

Des pistes qui pourront être examinées, puisqu'une nouvelle rencontre entre commerçants et municipalité est prévue le 3 avril.

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