La famille Musenga a rencontré, ce mardi 30 octobre, la juge d'instruction en charge du dossier et le médecin légiste qui a examiné Naomi. Naomi Musenga est morte en décembre 2017 après la non-prise en compte de son appel par le Samu strasbourgeois alors qu'elle se plaignait de douleurs abdominales.
Cela fait dix mois que la famille de Naomi Musenga attend cette rencontre avec la juge d'instruction, Sophie Thomann. La rencontre a duré trois heures. La famille Musenga a pu rencontrer le médecin légiste et la juge d'instruction qui interviennent dans le dossier. En décembre 2017, Naomi Musenga mourait après la non-prise en compte de son appel au Samu strasbourgeois, alors qu'elle se plaignait de forts maux de ventre.
Les causes de la mort sont au coeur des préoccupations de la famille Musenga depuis le décès de Naomi: le légiste avait conclu qu'elle était condamnée par le trop-plein de paracétamol et que l'arrivée des secours n'aurait rien changé, dédouanant de ce fait l'opératrice téléphonique du Samu mise en cause. Au contraire, la famille, défendue par l'avocat Jean-Christophe Coubris, avance que cette conclusion est hasardeuse et que c'est l'arrivée trop tardive de l'ambulance qui a condamné Naomi.
"On voudrait nous faire croire que le paracétamol a fait ces dégâts sur le foie et que de ce fait, rien ne pouvait être mis en route pour sauver Naomi, explique l'avocat de la famille. Finalement, les heures de retard de la prise en charge de Naomi par le centre hospitalier de Strasbourg n'ont entraîné aucune conséquence. Alors que nous, au contraire, nous estimons que ces heures de retard ont été extrêmement préjudiciables pour lui donner une chance de survie, et que rien n'a été fait dans ce sens."
Pour faire la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé, la juge d'instruction Sophie Thomann a décidé de nommer un collège d'experts. Mukole Polycarpe Musenda, le père de Naomi, a déclaré après avoir appris cette nomination: "On espère que va se terminer cette impression de cache-cache."