Ce mercredi a lieu à Strasbourg une marche blanche silencieuse pour Naomi Musenga, décédée fin décembre quelques heures après avoir appelé le Samu en raison d'intenses maux de ventre. Témoignages.
"Je suis là en tant que citoyen et en tant qu'être humain, même si je ne connaissais pas Naomi", résume Abel, un des nombreux manifestants (environ un millier) à avoir accompagné la famille Musenga dans cette marche blanche organisée par le collectif "Justice pour Naomi". En tête du cortège, la famille de la jeune fille décédée fin décembre, qui appelle à l'apaisement, mais qui souhaite surtout connaître la vérité sur ce qui est arrivé à leur fille.Parmi le millier de personnes présentes, des amis de la jeune fille et de la famille Musenga, bien sûr, des élus mais aussi beaucoup d'anonymes. Des mamans, des jeunes, des professionnels du monde médical pour qui l'histoire de Naomi est inacceptable. Abel, lui, est venu pour rendre hommage à Naomi. "Cette affaire nous a tous touchés (...) je suis là en tant qu'être humain et cela ne doit plus se reproduire".
Francine, un bouquet de fleur à la main, est là pour changer les choses : "Je suis maman, je suis grand-mère...C'est inacceptable". Francine ne connaissait pas Naomi mais il fallait qu'elle vienne.
Et puis il y a Essia qui travaille dans le monde médical. "Naomi c'est un peu l'histoire de tout le monde. Je suis là aussi pour dire que chaque être à sa dignité".
Ces anonymes ont participé à la marche blanche reliant la place Kléber à la place Dauphine à Strasbourg. En tête du cortège, les parents et proches de Naomi qui avaient pris tour à tour la parole avant la marche. Le père de Naomi a tenu à remercier tous ceux qui les soutiennent et qui sont solidaires. Au micro, place Kléber, il y avait aussi l'un des frères de la victime (Gloire) et sa mère qui se sont exprimés. "Aujourd'hui vous êtes tous venus pour répondre à notre douleur (...) vraiment merci. Par vous Naomi continue son oeuvre" a dit Bablyne Musenga. Une marche blanche qui s'est déroulée sans heurt.
Après le temps du recueillement s'ouvre à présent celui de la recherche de vérité et de justice. "Naomi n'est pas un numéro, c'était une personne! j'aimerais que la France entière comprenne que l'affaire de Naomi n'éclabousse personne mais nous remet sur les rails" a conclu avec émotion la maman de Naomi, elle-même employée dans un Ehpad.
Retour en images sur cette affaire dans laquelle plusieurs plaintes ont été déposées