A partir du jeudi 11 février, le couvre-feu est suspendu dans le Land allemand du Bade-Wurtemberg, dans certains arrondissements après une décision du tribunal administratif de Mannheim, saisi par une habitante de Tübingen.
Si le confinement partiel reste en vigueur en Allemagne, jusqu’au 14 février au moins, certains habitants du Bade-Wurtemberg (Allemagne) vont retrouver leur liberté en soirée. Le couvre-feu institué depuis le 12 décembre entre 20 heures et 5 heures du matin sera suspendu à compter du jeudi 11 février dans les villes et les arrondissements (Kreise) qui ont une incidence cumulée sur 7 jours inférieure à 50 pour 100.000 habitants.
Dans un premier temps, 18 villes et arrondissements du Bade-Wurtemberg sur 44 sont concernés par cette levée du couvre-feu nocturne. D'autres pourraient les rejoindre si leur taux d'incidence baisse. Mais à l'inverse, dès qu'une collectivité locale verra son taux d'incidence dépasser la limite des 50 cas positifs pour 100.000 habitants, elle devra rétablir le couvre-feu localement.
Frontaliers de la France, ces arrondissements sont concernés par la levée du couvre-feu : Rastatt, Emmendingen, Fribourg-Forêt-Noire ainsi que ces trois villes : Karlsruhe, Baden-Baden et Fribourg. L'arrondissement de l'Ortenau, de Lörrach et de Karlsruhe ont eux une incidence comprise entre 50 et 100, et conservent un couvre-feu après 20h. Une carte précises est éditée par nos confrères de la Sud-West-Rundfunk.
Une habitante de Tübingen, dans le centre du Bade-Wurtemberg, avait en urgence saisi la justice contre ces restrictions de sortie de nuit. Le tribunal administratif de Mannheim lui a donné raison, estimant que cette mesure de couvre-feu nocturne ne se justifiait plus au regard de la situation sanitaire. Les chiffres montrent en effet une amélioration concernant la circulation du coronavirus : si le taux d’incidence dépassait les 200 nouveaux cas pour 100.000 habitants courant décembre dans certains arrondissements du Bade-Wurtemberg, il était redescendu en date du mardi 8 février à 59 pour 100.000 dans tout le Land.
Cette décision judicaire intervient alors que le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, s’est prononcé en faveur d’un début d’assouplissement des mesures de restriction sanitaire avant la fin de l’hiver, justifiant cette annonce par des chiffres "encourageants" et "une tendance significative à la baisse concernant les nouvelles infections".
Mais selon un sondage réalisé pour l'agence de presse Dpa par YouGov, un institut de recherche sur l’opinion publique, un Allemand sur deux s'oppose à un assouplissement du confinement. 37% des sondés sont favorables à la prolongation des restrictions au-delà du 14 février, 13% réclament son durcissement. A l’opposé, 30% des personnes interrogées s’expriment en faveur d’un assouplissement des mesures. 13% sont pour un retour à la normale.