Dès 5 heures ce jeudi 8 Juin au matin, des salariés du groupe Auchan ont mené une opération de blocage de camions devant l'entrée du marché gare. Objectif : protester contre le plan social mis en place par la direction.
Ne cherchez plus de supermarché Simply. D’ici un an, ils auront tous disparu pour être regroupés sous la bannière de leur maison mère : Auchan. Une réorganisation qui inquiète les salariés. Et pour cause, 75 emplois pourraient disparaître en Alsace.
En guise de protestation, ce jeudi, plusieurs salariés du groupe ont symboliquement bloqué des camions de livraison Simply Market devant l’entrée du Marché gare de Strasbourg.
Depuis des années, les performances économiques d’Auchan dans l'Hexagone sont en baisse. Les hypermarchés sont notamment à la peine. Le 2 mars dernier, Auchan avait annoncé la mise en place d’un plan de développement stratégique pour sortir de l’impasse. Concrètement, il s'agit aujourd'hui de regrouper les différents formats de magasins (hypermarchés, supermarchés et ultra-proximité) ainsi que les sites marchands, sous une enseigne unique, en s’appuyant sur un plan d’investissement de plus d’un milliard trois cents millions d’euros sur 3 ans.
Selon la direction, ce plan permettra de générer 780 emplois mais il induira aussi la réduction de 462 postes dans les services d’appuis, comme le marketing ou encore les finances. Les services administratifs de Simply et de certains magasins Auchan seront notamment délocalisés vers le siège de Villeneuve d'Asq. Dans un communiqué, Auchan prétend que ce projet sera créateur d’emplois, à hauteur d’au moins 320 postes et "sans doute davantage si les premières tendances très positives des magasins rénovés se confirment", explique François Cathalifaud, le responsable relations presse Auchan Retail France, ajoutant (qu') "en parallèle, l’entreprise continuera à recruter 6500 personnes par an pour répondre aux besoins créés par le turn-over naturel".
À Strasbourg, 1200 salariés travaillent pour l’enseigne, dont 76 dans les services d’appui. Dans le cadre du projet, 45 d’entre elles verraient leur poste supprimé ou regroupé sur le siège de Villeneuve d’Ascq, ajoute encore la direction du groupe.
Le plan de restructuration prévoit des formations pour ceux qui devront changer de métier et un retour en magasin pour ceux qui acceptent.
Au total, selon les syndicats FO et CFDT, près de 900 postes sont concernés par le plan social en France.
