CARTE - Pollution de l'air à Strasbourg: l'école de votre enfant est-elle concernée ?

Greenpeace a publié ce mardi 2 avril une carte interactive qui présente le niveau de pollution de l’air au dioxyde d’azote à moins de 200 mètres des crèches et écoles de Strasbourg et de ses environs. Plus d’un tiers des établissements se situe dans une zone extrêmement polluée.

"Dans l’agglomération strasbourgeoise, des écoles et des crèches sont cernées par la pollution de l’air", tel est le titre explicite d'un communiqué diffusé par Greenpeace-France ce mardi 2 avril 2019, accompagné d'une carte interactive. Cette carte superpose la carte de la pollution de l’air extérieur au dioxyde d’azote (NO2) en moyenne sur 2017 produite par Atmo Grand Est et les localisations des crèches et écoles. Grâce aux modélisations et à la carte en libre accès, l'association a pu établir les niveaux annuels de dioxyde d’azote atteints autour de chaque établissement.

126 écoles et crèches dans des zones extrêmement polluées

Les résultats sont sans appel. Selon Greenpeace, 126 écoles et crèches (soit 34% des établissements) se trouvent à moins de 200 mètres d’une zone extrêmement polluée, dont 103 rien que dans la capitale européenne. C'est à dire que la norme française et européenne annuelle de 40µg/m3 est dépassée. 20 écoles et crèches, soit 5% de ces établissements, se trouvent même à moins de 50 mètres d’une zone extrêmement polluée. "Les dépassements de la valeur limite annuelle en dioxyde d'azote font de la métropole de Strasbourg l'une des zones pour lesquelles la France va être jugée par la Cour de justice européenne".
 

La carte interactive
 

 

Le trafic routier, premier secteur émetteur d’oxydes d’azote

En cause selon Greenpeace, le trafic routier, "premier secteur émetteur d’oxydes d’azote" à l’échelle de l’Eurométropole, qui représentait 58% des émissions en 2016. Le dioxyde d’azote est l’un des principaux polluants atmosphériques nocifs pour la santé, aux côtés notamment des particules fines et ultrafines, des composés organiques volatiles ou de l’ozone.
 
Point positif selon Greenpeace : le trafic en centre-ville est de plus en plus limité. "Les véhicules de livraison polluants y sont progressivement interdits. Strasbourg est donc sur la bonne voie mais il faut aller plus loin". Mais l'association demande à la collectivité d'aller plus loin : "que les élus locaux locaux s'engagent sur la mise en place d'une zone à faibles émissions ambitieuse, et commencent pas fixer une date où les véhicules diesel, voitures comme camions, ne pourront plus nous enfumer et ce dès avant 2025".
 
 

Les enfants particulièrement vulnérables

"Face à la pollution de l’air, les enfants sont plus vulnérables que les adultes. Ils respirent plus vite et inhalent donc plus de polluants. Ils sont physiquement plus proches du sol, où la concentration de polluants est souvent plus forte alors que leur cerveau, leurs organes et leurs poumons sont encore en développement, donc plus fragiles". En octobre 2018, l'Organisation mondiale de la santé a publié un état des lieux des connaissances scientifiques sur l'impact de la pollution de l'air sur la santé des plus jeunes.

Greenpeace évoque également un rapport du Royal College of Physicians diffusé en 2016, qui démontre que "les enfants vivant dans des zones très polluées plus susceptibles de développer des symptômes respiratoires (toux, respiration sifflante)", et "qu'une exposition à un âge précoce peut aussi affecter le développement mental et neurologique"
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