Sandro Rauch aime courir. Et les défis. Ce Strasbourgeois, confiné dans la maison de ses beaux-parents à Lampertheim, dans le Bas-Rhin, a relevé celui de boucler un semi-marathon dans une cave. 21 kms sur un parcours de neuf mètres...
Depuis qu'il a repris la course à pied, au mois d'octobre, Sandro Rauch, 21 ans, est en mode superactif : une sortie par jour au moins, 80 kilomètres parcours chaque semaine, et dans le viseur, un marathon, au mois de juin. Sauf que voilà, le coronavirus est passé par là, le confinement aussi, mettant à mal ses plans d'entraînement... mais pas sa motivation.
2355 tours de neuf mètres
Ce défi-là a commencé par un appel du pied de sa belle-soeur. "Il y a pas mal de petits défis lancés sur les réseaux, certains se lancent dans des trucs un peu fous, comme ce marathonien qui a fait ses 42 kilomètres sur son balcon. Ma belle-soeur m'a dit, vas-y, fais un semi! Et comme j'aime bien les défis...". Il n'est pas le seul sportif à se lancer des défis de haut-niveau confinés chez eux comme le constate France TV sport.Il aurait pu courir dans le jardin de la maison de ses beaux-parents, à Lampertheim, mais "n'a pas voulu abîmer la pelouse à faire des ronds". Alors il a investi la cave. Et en a fait 2355, des ronds. Autour de deux tables, pour un circuit de neuf mètres environ.
Des ampoules et des douleurs articulaires
1h32, et donc 21 kilomètres plus tard, relayés en direct sur Instagram, Sandro Rauch a eu l'impression de vivre "le semi-marathon qui est passé le plus vite de ma vie! Il faisait bon dans la cave, frais, j'étais content de courir... et puis mon beau-frère m'a promis une tarte flambée dès la fin du confinement, ça m'a motivé!", sourit le jeune homme, qui a bouclé son dernier semi, à La Wantzenau en 1h28, lui qui est licencé au club de l'ASL Robertsau.Quatre minutes de plus, "c'est pas si mal, même si mon temps à La Wantzenau n'était pas au top." Il en ressort avec tout de même plus d'ampoules que d'habitude, des douleurs un peu plus fortes aux articulations, dues aux nombreux appuis pour tourner autour des tables. "J'ai changé de sens à peu près tous les kilomètres, pour ne pas appuyer toujours du même côté!"
Aujourd'hui, il laisse le temps à son corps de se reposer... mais n'exclue pas de s'y remettre, surtout si le confinement se durçit. "Pour le moment, je sors courir dans les champs, à des heures où je suis sûr de ne rencontrer personne, très tôt le matin, ou tard le soir. Mais s'il faut s'arrêter, on s'adaptera".
Son seul regret alors que début à peine une longue période de confinement : ne pas avoir investi dans un tapis de course...