Coronavirus : à Strasbourg, jusqu’à 2.000 tests par jour au Parlement européen

Dès le démarrage du déconfinement, à partir du lundi 11 mai 2020, le Parlement européen de Strasbourg accueillera un centre de dépistage « massif » du covid19. En voici les modalités pratiques.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est finalement une partie du bâtiment Louise Weiss, celui qui abrite l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, qui devrait être reconvertie en centre de dépistage du covid19 à compter du lundi 11 mai, date d’entrée en vigueur du déconfinement sur le territoire français.

Un centre qualifié de « massif » dans un communiqué signé le 9 mai par les différents acteurs en charge localement du déconfinement : la préfecture du Bas-Rhin, l’Agence régionale de santé (ARS), la ville de Strasbourg et l’Eurométropole ainsi que le Parlement européen. « Massif », car il pourra réaliser jusqu’à 2000 tests par jour, voire plus si nécessaire d’après les précisions apportées par la préfète du Bas-Rhin et du Grand Est Josiane Chevalier.

Uniquement pour les cas contacts asymptomatiques

Si vous voulez vous faire spontanément dépister, pas la peine de vous rendre de vous-même au Parlement. Ce centre de tests virologiques sera réservé à des cas bien particuliers : "seules les personnes asymptomatiques, identifiées par l'assurance maladie ou la médecine de ville comme cas contacts seront accueillies, exclusivement sur prescription et rendez-vous », détaille le communiqué des pouvoirs publics. L’ouverture de ce laboratoire hors-norme, qui s’inscrit localement au cœur du dispositif « protéger-tester-isoler » élaboré par le gouvernement pour un déconfinement progressif, s’adresse aux habitants du Bas-Rhin et notamment ceux de l’Eurométropole.

21 boxes pour les prélèvements

Afin de pratiquer les tests virologiques (par frottis nasal), 21 boxes ont été installés au sein du bâtiment, qui a été aménagé en vue de pouvoir appliquer un protocole sanitaire strict. Un circuit a notamment été mis en place pour empêcher que le public venant se faire dépister ne croise le personnel de l’institution européenne. Un personnel en effectif exceptionnellement réduit depuis l'apparition de l'épidémie sur le territoire, les sessions parlementaires ayant été annulées à Strasbourg depuis le mois de mars. Elles ne devraient pas reprendre avant le mois de septembre.
Quatre laboratoires privés du département (Biogroup, Batrraud, Bio67 et Biola) ont été désignés pour se charger des prélèvements effectués sur ce site. Avec la capacité de dépistage fournie par le Parlement européen, le Bas-Rhin sera en capacité de réaliser 8.174 tests virologiques par jour selon les précisions de la préfecture. Dans le Haut-Rhin, cette capacité est de 4.600.

A l’invitation du Parlement

C’est le président de l’institution, l'Italien David Sassoli, qui a lui-même proposé au début du mois d'avril de "mettre à disposition" des autorités certains bâtiments de l’Union européenne à Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Une démarche saluée par le maire de Strasbourg, Roland Ries, qui a reconnu que le Parlement européen avait été "extrêmement constructif" face à la gestion de cette crise. Depuis fin avril, les cuisines strasbourgeoises de l’institution sont également utilisées pour préparer 500 repas par jour distribués gratuitement à des personnes dans le besoin.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité