Lundi 19 octobre 2020, la préfecture du Bas-Rhin annonce de nouvelles mesures suite à la "recrudescence préoccupante de la circulation active du virus" dans le département. Les buvettes associatives seront bientôt interdites et le masque sera rendu obligatoire dans et aux abords des cimetières.
A l’occasion d’un point presse organisé ce lundi 19 octobre, la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, a appelé "à ne pas se relâcher" face à l’épidémie de coronavirus et à "une pente ascendante des contaminations qui va se poursuivre". Au cœur des préoccupations, les vacances de la Toussaint avec en ligne de mire, les rassemblements familiaux. Car si globalement la situation sanitaire reste stable dans les écoles, les universités, les entreprises, "l’inquiétude se fait surtout au sein du domicile" a assuré Michèle Eschlimann, vice-présidente du conseil départemental du Bas-Rhin, également présente. "Ce que l’on veut éviter c’est le régime de couvre-feu", a indiqué la préfète.
Obligation de porter le masque dans les cimetières
Avec 345 nouveaux cas détectés entre le 17 et le 18 octobre, le Bas-Rhin semble bel et bien entré dans la seconde vague. Le taux d'incidence y est passé de 168 à 179 en 24h. "Un chiffre très élevé" et une "évolution extrêmement rapide par rapport aux semaines précédentes", avec un taux de positivité de 8,4. Chez les 65 ans et plus, particulièrement à risque, il augmente très rapidement, pour s'élever à l'heure actuelle à 92,1 pour 100.000 habitants. Actuellement, 4 des 9 personnes hospitalisées en réanimation à Strasbourg sont âgées de plus de 80 ans.
"Attention aux visites des personnes âgées. Elles doivent avoir un masque, mais les autres membres de la famille aussi", a rappelé le docteur Laure Pain de l’ARS (agence régionale de santé). En prévision du 1er novembre, la préfète a annoncé l’obligation du port du masque aux abords et dans les cimetières. Les cérémonies devront se faire en "format sanitaire" a-t-elle précisé.
Interdiction des buvettes
Outre le cercle familial, principale source de contamination, les clubs de sport sont aussi dans le collimateur des autorités préfectorales. "C’est souvent après un évènement associatif ou sportif que se passent les contaminations", a expliqué Viviane Chevalier. "Dans le Grand Est, on a des cas tous les jours", a insisté Laure Pain. Pour endiguer le phénomène, un arrêté préfectoral sera pris en fin de semaine, sans doute vendredi, visant l'interdiction des buvettes. Concernant les vestiaires et l’utilisation des douches collectives, un protocole sanitaire devra être mis en place en fonction de la configuration des lieux. "Les clubs doivent prendre leurs responsabilités" a indiqué de son côté, Vincent Debes, président de l'association des maires du Bas-Rhin.