La mobilisation des étudiants de Sciences Po progresse de ville en ville. Impulsé à Paris, le mouvement de blocage, organisé pour défendre la cause palestinienne, a gagné Strasbourg ce 30 avril.
Il n'y a pas cours à Sciences Po Strasbourg en cette deuxième semaine de congés scolaires de printemps. Mais les étudiants regroupés en collectif propalestinien ont tout de même tenu à participer au mouvement national de blocage qui touche de nombreux établissements en France. "À Reims, au Havre, à Saint-Germain-en-Laye, à Rennes, énumère cette étudiante en 4e année. Cette action est coordonnée, et cela nous semblait important d'y participer. Nous bloquons au moins l'administration et les étudiants qui voulaient venir réviser ici, pour cette journée de mardi."
Au-delà des revendications de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'appel à "mettre fin au génocide orchestré par Israël", les étudiants en appellent à "cesser les partenariats avec les universités israéliennes. Il y a deux poids deux mesures par rapport au conflit entre la Russie et l'Ukraine : toutes les relations avec les universités russes ont été rompues, il devrait en être de même pour les universités d'Israël", explique cette étudiante.
Alors que le blocage à Sciences Po Paris, au cœur des polémiques en raison de l'implication d'élus de la France insoumise, a été levé le 26 avril, le collectif strasbourgeois prévoyait de limiter le blocage à cette journée du 30 avril, en attendant de se coordonner avec le collectif propalestinien créé au sein de l'université de Strasbourg en octobre dernier pour d'éventuelles actions à venir.
À noter que le député LFI de Strasbourg Emmanuel Fernandes était présent au côté de la trentaine d'étudiants mobilisés depuis 6h devant les locaux de leur école.