Ce 9 mai, pour la journée de l'Europe, le président français Emmanuel Macron s'adressait au Parlement européen de Strasbourg.
Fraîchement réinvesti, le président français Emmanuel Macron a profité de la date symbolique du 9 mai et de sa venue à Strasbourg lundi pour vanter une Europe plus puissante pour répondre aux attentes des citoyens. Devant les députés du Parlement européen, le président français a appelé à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine, pendant la procédure d'adhésion à l'UE qui prendra des années, voire "des décennies".
Dans son premier discours sur l'Europe depuis sa réélection, le chef de l'Etat s'est également dit "favorable" à une "révision des traités" de l'Union européenne, comme proposé par le Parlement européen, pour gagner en efficacité institutionnelle par temps de paix comme en temps de crise. Treize des 27 pays de l'UE se sont dits lundi opposés au lancement d'une procédure pour changer les traités.
Organisation européenne nouvelle
Emmanuel Macron a reconnu des "divergences" entre les Etats membres sur le sujet et souhaite évoquer cette question avec les dirigeants des 27 lors d'un sommet en juin. Dans son intervention à l'occasion du jour de l'Europe, Emmanuel Macron a souligné que l'Ukraine, envahie par la Russie, était déjà "membre de coeur de notre union" alors que Moscou a organisé une commémoration militaire en grande pompe de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.
Mais le processus d'adhésion à l'UE, à laquelle aspire Kiev, "prendrait plusieurs années, en vérité plusieurs décennies", a souligné le président français, qui a proposé, en parallèle, la création d'une "organisation européenne nouvelle". "Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a expliqué Emmanuel Macron à l'occasion de la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
Revoir l'intervention d'Emmanuel Macron devant le Parlement européen de Strasbourg