EN IMAGES. Trois artisans d’art à ne pas rater au salon Résonances de Strasbourg

La 10e édition du salon européen des métiers d'art, Résonances, se tient du 11 au 14 novembre au parc des expositions de Strasbourg. Parmi les 180 exposants on vous présente trois créatrices à découvrir absolument.

A la fois locomotive et vitrine pour les métiers d'art, le salon Résonances fête cette année ses 10 ans d'existence. Près de 180 exposants du Grand Est et d'Europe, sélectionnés par un jury d'experts, y dévoilent leur savoir-faire. L'évènement, porté par la Frémaa (Fédération des métiers d’art d’Alsace) se tient du 11 au 14 novembre, au parc des expositions de Strasbourg.

Au programme, pour cette édition anniversaire, la participation exceptionnelle de la Maison Mugler et la non moins incroyable collection d'œuvres du verrier Antoine Leperlier, notamment. Tout aussi surprenant, le travail de trois créatrices à découvrir au salon, à travers quelques œuvres dévoilées ici.

Frédérique Stoltz, l'organe sous cloche

Cette créatrice de bijoux textiles, connue sous la marque Mademoiselle d'Ange, a été sélectionnée sur le salon pour ses sculptures d'organes. Sa matière première, le textile, depuis toujours, est ici transformée, transférée, du bijou à la sculpture. L'histoire commence il y a trois ans avec une opération cardiaque de son papa. "Pour comprendre cette opération je lui ai demandé de me faire un dessin de son organe malade. Pour me l'approprier, le transcender et en faire quelque chose d'esthétique, je l'ai mis en volume". Son premier cœur est exposé à l'Ecomusée d'Ungersheim sur le thème de l'ex-voto, juste avant le covid. 

Suivent d'autres organes : le poumon d'abord. "J'avais besoin de m'approprier les planches anatomiques du poumon pour savoir ce qu'il se passait avec ce virus, pendant le covid". Pour pouvoir représenter les bronches, la créatrice utilise de la porcelaine "pour le contraste très froid de cette matière avec le chaud du textile".

Après le poumon, la créatrice passe à l'utérus, son 3e organe, depuis trois mois. "C'est aussi très personnel comme histoire et se rapporte à un membre de ma famille très proche. De la même manière, pour comprendre comment les trompes fonctionnent, j'ai eu besoin de passer par la création, tout en me référant à des planches anatomiques".

La prochaine sculpture sera, probablement, une représentation du cerveau. "La planche anatomique de cet organe, comme les autres, n'est pas spécialement belle. Ce qui m'intéresse est de déplacer l'objet de mon étude pour le rendre esthétique, le transcender". 

Les organes sont présentés sous cloche, pour le côté cabinet de curiosité, d'autres sous verre, qu'on peut accrocher aux murs. Elle reçoit sur rendez-vous à son atelier basé à Strasbourg, rue de la Meinau.

Audrey Bignon, la porcelaine souriante

La créatrice montpelliéraine a été sélectionnée pour ses petits personnages en porcelaine. "Je fais des croquis en volume, on pourrait dire que je fais de la porcelaine bédéiste". Les personnages sont croqués dans des situations humoristiques, tendres ou poétiques. Des baigneurs ou des pétanqueurs, au bord de la mer, dans des looks un peu vintage. "Je suis très inspirée par la bande dessinée, par Tati aussi, le cinéaste des années 50".

Audrey Bignon a commencé à faire ses petits personnages lors d'un stage pour décorer une propriété. Depuis, elle ne s'est jamais arrêtée. "Je ne sais pas pourquoi, c'est sorti comme ça. En tout cas c'est sincère, ça me vient naturellement".

L'inspiration vient de situations familiales, du camping familial, l'été. "Les gens me disent que ça leur fait du bien. C'est un petit instant souriant, comme mes personnages".

Audrey Bignon tient l'atelier/boutique Potiche & Cie en plein centre de Montpellier dans le quartier St Roch. On peut l'y retrouver du mardi au samedi.

Véronique Carlotti et Isabelle Royer, le rêve en lumière

Le rêve en lumière pourrait être la devise de ces deux créatrices connues sous le label le LanguOchat. Leur travail est basé sur le luminaire ou, plus exactement, la lumière utilisée comme élément révélateur. "On utilise du fil de cuivre, tricoté et crocheté à la main. La lumière est là pour sublimer le fil, pour donner du volume à l'objet".

C'est un travail à quatre mains, tient à préciser Véronique Carlotti. "Quand l'une a une idée en général l'autre est d'accord. D'abord, il y a l'idée, ensuite la technique". Les deux créatrices travaillent ensemble depuis 34 ans. Elles se sont connues au Beaux-Arts. "On avait 17 ans, l'idée du luminaire est venue petit à petit puis ça a évolué avec le travail et les prototypes". 

Créations pures, pièces uniques, elles ne font jamais deux fois la même chose. Comme ces luminaires-vestiaire en forme de sous-vêtement. "Ce sont des lampes de chevet. Côté madame : le soutien-gorge. Côté monsieur : le caleçon", s'amuse Véronique Carlotti.

"Cela plait énormément aux gens" assure la créatrice. De quoi se motiver pour continuer en duo encore de longues années.

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