Femmes victimes de violence : comment éviter que la déperdition de preuves, entre l'hôpital et la justice

Une convention signée entre les hôpitaux universitaires de Strasbourg et le parquet du tribunal judiciaire de Strasbourg pour aider les victimes de violences conjugales. Depuis le 13 novembre, les patientes victimes pourront porter plainte directement au sein des HUS à travers une unité d'accompagnement des victimes créée l'année dernière.

Que faire quand on se trouve en face d'une victime de violences ? Cette question se pose à beaucoup de médecins et d'infirmiers chaque année. Et malgré des signalements et même l'accueil de patients repérés par les soignants, très peu de plaintes sont déposées.

Une unité d'accueil et d'accompagnement des victimes de violences (UNAVI) a été ouverte au sein de l'hôpital de Hautepierre en juin 2022, 473 patients y ont été accueillis, seules 9 plaintes ont été déposées.

Pour améliorer la prise en charge judiciaire des dossiers, une convention entre l'hôpital et le parquet a été signée en novembre. Elle permet une meilleure transmission des informations entre les soignants dans les hôpitaux et la justice, les forces de l'ordre qui peuvent même décider d'intervenir rapidement au domicile d'une victime si besoin.

"Ça permet une prise en charge dès le départ de la victime et d’éviter la déperdition de preuve ou des victimes qui se rétractent et n’osent pas venir voir les forces de l’ordre", explique le colonel Yann Renard, commandant en second du groupement de gendarmerie départementale du Bs-Rhin.

Cette coopération permet à la police et à la gendarmerie d’optimiser leur travail d’enquête.

Une convention similaire existe avec les hôpitaux de Wissembourg et de Haguenau. En France, la moitié des victimes de violences conjugales ne portent pas plainte.

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