Ancien joueur du Racing mais aussi ancien international marocain, Yacine Abdessadki attend la demi-finale de la Coupe du monde avec impatience. Il l'assure peu importe le résultat, il sera heureux.
C'est certainement, en France, l'affiche la plus attendue de ce mondial de football. Ce mercredi 14 décembre, nombreux seront les alsaciens devant leur télévision pour regarder la demi-finale qui oppose la France au Maroc. Parmi eux, il y en a pour qui cette rencontre aura un goût tout particulier.
C'est le cas de Yacine Abdessadki. Le milieu offensif est arrivé à Strasbourg à l'âge de 17 ans. Né à Nice de parents marocains, c'est dans la capitale alsacienne et plus particulièrement au Racing, qu'il fera ses armes dans le football. Il y restera dix saisons, de 1998 à 2008. Plus tard il évoluera comme international avec l'équipe du Maroc avec laquelle il a été sélectionné une douzaine de fois.
A 41 ans, Yacine a toujours été fier de sa double nationalité mais aujourd'hui il se sent surtout strasbourgeois, c'est d'ailleurs dans la région qu'il vit avec sa famille depuis plusieurs années. Ce mercredi soir, c'est avec eux, chez lui, qu'il regardera le match. Nous avons pu lui poser quelques questions avant l'heure fatidique.
Qu'est ce que la rencontre de ce soir représente pour vous ?
"Beaucoup de choses, déjà dans un premier temps ça me rappelle des souvenirs parce que j'ai moi- même joué en tant qu'international marocain contre la France lors de la dernière confrontation en 2007 au stade de France. A l'époque on avait fait 2-2, match nul. Et là, de voir que les marocains vont jouer contre les champions du monde ça me fait très plaisir, mais c'est vrai que moi ça me met un peu en porte à faux, je suis tiraillé entre les deux."
Est-ce que vous avez quand même une préférence ?
"Franchement quoi qu'il arrive je serai heureux du résultat mais c'est vrai que mon cœur penche un peu plus pour les Lions de l'Atlas. Déjà sportivement parlant c'est ma nation, c'est avec elle que j'ai joué et puis pour le challenge que ça représente aussi. On a envie de voir le petit poucet aller en finale parce que c'est vrai que sur le papier les marocains sont largement en dessous mais ils sont tellement méritants. Moi je me dis pourquoi ils s'arrêteraient là ?"
Comment le Maroc pourrait-il faire la différence face aux bleus ?
"Eh bien sans aucun doute grâce à leur défense, on l'a vu pendant toute la compétition, l'aspect défensif c'est vraiment leur point fort. Les joueurs ont aussi beaucoup de discipline et savent très bien gérer leurs émotions dans les moments de stress. Et puis ils ont une vraie capacité à canaliser toute leur énergie au profit du collectif"
Un petit pronostic pour finir ?
"Je n'aime pas faire de pronostic, je ne suis pas devin mais je vais vous dire ce dont je rêve. Je rêve d'un petit 1 à 0 pour le Maroc, ce serait l'idéal car il faudrait vraiment éviter les tirs au but."
Si vous voulez savoir où regarder le match à Strasbourg ce mercredi 14 décembre, voici notre carte interactive.
