Les trois mesures phares de la région Grand Est pour lutter contre les violences faites aux femmes

Les premières "Rencontres régionales pour la lutte contre les violences faites aux femmes" étaient organisées ce mardi 5 juillet à Strasbourg sous l’égide de la région Grand Est. Jean Rottner, le président de région, a dévoilé trois mesures phares pour venir en aide à ces femmes victimes de violences.

Si la lutte contre les violences faites aux femmes relève de la compétence de l’Etat, la région Grand Est veut, elle aussi, participer à l’effort collectif. C’est dans cet esprit que Jean Rottner a ouvert ce mardi 5 juillet les premières "Rencontres régionales pour la lutte contre les violences faites aux femmes", rappelant que ce thème allait être la grande cause de son mandat.

Après plusieurs mois d’auditions des différents acteurs travaillant auprès des femmes victimes de violences, la région Grand Est envisage de déployer trois mesures dans les prochains mois.

Faciliter l’accès aux formations

"Une femme qui fuit son conjoint se retrouve bien souvent sans ressources", rappelle Sylvie d’Alguerre, conseillère régionale en charge de la délégation femmes-hommes à la région Grand Est, "Elle doit pouvoir raccrocher très vite avec une formation et un projet professionnel".

Les associations qui accompagnent les femmes victimes de violences auront ainsi accès à l’offre de formation régionale. "L’idée est de faciliter les procédures au maximum et de leur réserver des places", précise la conseillère régionale.

Dans le même esprit, la Région envisage de mettre à disposition des véhicules pour faciliter la mobilité de ces femmes et leur permettre d’aller se former ou travailler.

Prévention et sensibilisation dans les gares et les transports

Outre une campagne de communication et de prévention, la région Grand Est prévoit d’organiser des marches exploratoires dans certaines gares. Sylvie d’Alguerre explique: "Lors de nos différentes auditions, on s’est aperçu que les femmes se sentent souvent en insécurité dans les gares. Elles s’y font régulièrement siffler ou embêter".

A compter du mois de septembre, ces marches exploratoires auront pour but d’identifier les endroits sombres pour sécuriser les lieux. Pour le moment trois gares sont dans le viseur: celles de St Louis, Forbach et Charleville-Mézières.

Trouver des lieux sûrs

Forte de 12 Maisons de région déployées sur tout le territoire, la région Grand Est veut identifier des lieux d’écoute dans lesquelles les femmes vivant en zone rurale peuvent venir demander de l’aide en toute discrétion.

Sylvie d’Alguerre évoque, notamment, le Plan Angela: "Ce sont des lieux neutres, comme des bars, des commerces sur lesquels sont apposés des autocollants 'demander Angela'. Les femmes savent qu’elles peuvent y trouver une écoute, une aide sans être stigmatisées". S’appuyer sur le réseau des maisons France Service pourrait être une piste.

Pour l’heure, il ne s’agit que d’annonces. Jean Rottner le reconnait: "Face à de tels enjeux, la condition d’homme n’est pas évidente : on doit montrer qu’on agit, pas uniquement qu’on parle". Pour le concret, il faudra attendre le mois de décembre, lorsque le plan régional d’actions pour l’égalité femmes-hommes 2023-2025 sera adopté. En attendant, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint.

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