Grand Est : un nouveau dispositif unique dans toute la région pour soutenir les étudiants en détresse psychologique

Face au manque de professionnels de santé dans les universités et aux délais trop longs, l'ARS et la rectrice du Grand Est ont lancé le dispositif Covistud', présenté le 20 avril à Strasbourg. Le but : gérer les demandes d'aide psychologique des étudiants et assurer une meilleure prise en charge.

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Crise sanitaire et confinements à répétition n'ont fait qu'empirer la situation psychologique des étudiants. Si plusieurs dispositifs existent en Alsace pour les aider, comme les étudiants relais, ce n'est pas le cas partout. Lors d'une conférence de presse le 20 avril à Strasbourg, la rectrice, l'agence régionale de santé (ARS) et les partenaires de santé mentale ont présenté le dispositif Covistud', lancé à la mi-mars. L'objectif est d'apporter des réponses plus efficaces en fonction de la gravité des cas, le tout à l'échelle du Grand Est. En un an, les demandes de soutien psychologique chez les étudiants strasbourgeois ont doublé. Certains attendent même plusieurs semaines avant de rencontrer un professionnel.  

Avec Covistud' (voir le tweet ci-dessous), 500 réponses par semaine ont pu leur être apportées. "C’est la fédération des forces autour de ce problème de la santé mentale des étudiants", résume Fabienne Blaise, rectrice pour l’enseignement supérieur du Grand Est. Beaucoup d'universités n'arrivent pas à faire face à cette demande accrue.

Le modèle strasbourgeois 

L'université de Lorraine par exemple est débordée. L'idée est donc de transposer les dispositifs strasbourgeois, comme le centre d'accueil médico-psychologique (CAMUS) ou les étudiants relais, chargés d'aiguiller les jeunes dans le besoin vers les structures compétentes, sur toute la région. Avec Covistud', un Lorrain pourra désormais se faire aider par un psychologue de l'université de Strasbourg. 

Le Grand Est compte 80 étudiants relais dont 32 rien qu'en Alsace, comme Lucile Masson : "Ce dispositif peut toujours être utile, mais ce n'est pas suffisant. Il manque trop de personnels. Depuis toujours il y a des demandes de psychologues et d’assistantes sociales." Selon elle, les demandes varient en fonction des périodes : "C'est surtout lors des reconfinements. Maintentant, ça va un peu mieux, les étudiants semblent s'habituer aux cours à distance."

Depuis le 10 mars, le dispositif santé psy étudiant permet quant à lui de bénéficier de six séances gratuites chez un psychologue. D'autres solutions existent pour permettre aux étudiants de sortir de cette spirale.

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