Rétro sport (3/16). 19 décembre, Granollers en Espagne. Laura Flippes et l’équipe de France de handball, mènent 16 à 12 à la mi-temps de la finale des championnats du Monde. Elles sont alors à 30 minutes d’un doublé historique (JO-Mondial). Mais la 2ème période face à la Norvège vire au cauchemar.
20 décembre, 14 heures. Comme convenu, mon téléphone sonne. A l’autre bout du fil, malgré la défaite traumatisante de l’équipe de France de handball (22-29 contre la Norvège) il y a moins de 24 heures: Laura Flippes, l’ailière alsacienne des Bleues : "Il y a de la déception bien sûr. Mais on a fait une très belle compétition et il ne faut pas oublier qu'il y a quatre mois à peine on est devenues championnes olympiques il y a eu de la fatigue. Alors oui , la deuxième mi-temps a été difficile, mais il faut savourer cette médaille d'argent mondiale."
Laura Flippes ne fait guère de bruit. Pourtant, en consultant ses statistiques, quelle surprise : elle avoisine déjà les 100 sélections en équipe de France (98). A 27 ans, elle s’est constituée l’un des plus beaux palmarès du sport alsacien : championne olympique, championne du monde, championne d’Europe, quintuple championne de France, triple lauréate de la coupe de France.
Mais aussi championne de France de Nationale 1 (3e division ) avec l’ATH (Achenheim-Truchtersheim Handball) en 2013. "C'est l'année où le club est monté en deuxième division. L'année suivante, je suis partie rejoindre le club de Metz" se souvient, celle qui a débuté le handball à l'âge de 5 ans au club de Lingolsheim, dans la banlieue de Strasbourg.
On n'est pas nombreux à pouvoir dire je suis champion olympique. C'est le graal pour tout sportif
Laura Flippes
Meilleure ailière droite des JO
En 2021, on retiendra le titre de championnes olympiques décroché par les tricolores à Tokyo : une grande première. Laura Flippes a apporté une contribution importante au succès de l'équipe de France. Elle a même été élue meilleure joueuse du tournoi à son poste. "Evidemment cela fait plaisir mais je veux surtout retenir la performance collective. On n'est pas nombreux à pouvoir dire je suis champion olympique. C'est le Graal pour tout sportif."
L'or olympique et sa saveur, Laura Flippes y a goûté cette année. Même si elle joue depuis deux saisons à Paris, pas question de se projeter déjà sur 2024. "Certes c'est demain , mais il y a tellement d'échéances encore avant, que je n' y pense pas encore."
En revanche, il est temps de souffler quelques jours, à l'issue d'une année riche en performances et en victoires. Des fêtes de fin d'année qu'elle passe en famille en Alsace. Et forcément avec une maman, ancienne joueuse, il sera question de handball à la table familiale.