L'équipe de France féminine de handball a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo, ce dimanche 8 août. La Mulhousienne Cléopatre Darleux et la Strasbourgeoise Laura Flippes sont donc devenues championnes olympiques.
C'est la 33e (et dernière) médaille remportée par la France aux Jeux olympiques (JO) de 2020. Ils ont eu lieu pendant l'été 2021 autour de Tokyo, la capitale du Japon.
L'équipe de France féminine de handball y a remporté la médaille d'or. Elle s'est imposée 30 à 25 contre le Comité olympique russe (Roc), ce dimanche 8 août 2021.
Parmi les seize membres de cette équipe, on retrouve la gardienne Cléopatre Darleux et l'arrière Laura Flippes. Elles sont respectivement nées à Mulhouse (Haut-Rhin) et Strasbourg (Bas-Rhin), bien loin du gymnase Yoyogi de Tokyo où a eu lieu la finale (voir sur la carte ci-dessous).
Une carrière dans l'est : Laura Flippes
Laura Flippes est née le 13 décembre 1994. Ses parents sont joueurs de haut-niveau, et lui insufflent la passion du ballon. Elle débute au Handball club de Lingolsheim (HBCL) et le club d'Achenheim-Truchtersheim Handball (ATH). Elle fait partie de l'équipe de France junior.
Pendant sept ans, elle évolue au sein du club de Metz Handball. Elle y devient championne de France (cinq fois entre 2014 et 2019), d'Europe (2018), et du monde (2017). Depuis 2020, elle joue au sein du club de Paris 92, basé à Issy-les-Moulineaux. Désormais championne olympique à l'âge de 26 ans, Laura Flippes détient tous les titres nationaux et internationaux : elle est championne toutes catégories confondues.
De Mulhouse à Brest : Cléopatre Darleux
Née le 1er juillet 1989, Cléopatre Darleux fait ses débuts à l'Union sportive handball Wittenheim Ensisheim (USWE) et au Handball club de Kingersheim (HBCK). Elle intègre ensuite pour deux ans l'Entente sportive bisontine féminin (ESBF).
Passée par les clubs de Metz et Issy-les-Moulineaux (comme Laura Flippes), ou encore Viborg (au Danemark), Nice et enfin Brest, la joueuse est championne de France à trois reprises. Elle manque de devenir championne d'Europe en 2020 (médaille d'argent donc "juste" vice-championne), et devient championne du monde en 2017. À noter : en 2018, elle est sacrée meilleure joueuse et meilleure gardienne de but en championnat de France.
Ses premiers jeux olympiques se font en 2012. Mais elle ne ramène pas de médaille de Londres... contrairement à Tokyo. Darleux y livre une performance impressionnante face à la combativité des joueuses russes (neuf arrêts). Elle avait déjà brillé lors de la demi-finale contre la Suède, littéralement "écoeurée" par sa défense. Cette dernière agit en gardienne hors-pair, murant son but et allant jusqu'à se faire surnommer "la muraille de Chine" sur les réseaux sociaux. Lesquels ont beaucoup commenté sa défense (voir notamment les deux tweets ci-dessous).
Personne :
— Winamax Sport (@WinamaxSport) August 8, 2021
Cleopatre Darleux : pic.twitter.com/LOimYuGys7
Les Russes pendant toute une mi-temps face à la légendaire Cléopâtre Darleux : pic.twitter.com/GJAkR7cBwv
— ParionsSport ? (@ParionsSport) August 8, 2021
À Wittenheim, d'où est originaire la famille, on ne masque pas sa fierté. Au micro de France 3 Alsace, Léa Darleux (soeur de Cléopatre) est ravie. "Elle peut être fière d'elle. Avec toutes les concessions qu'elle fait au niveau de sa famille, les longues absences [la championne est maman; ndlr], c'est dur. Donc il fallait gagner cette finale. On est contents pour elle."
Moisson de médailles
Une belle revanche après la défaite française face aux Russes, en finale des JO de 2016. Fait remarquable, la France a réalisé un doublé : l'équipe masculine de handball a elle aussi remporté la médaille d'or.
France Bleu Alsace relève que ces Olympiades de Tokyo auront été l'occasion d'une belle moisson de médailles pour la région. À savoir quatre en or, et trois en argent (celles des Strasbourgeoises Charlotte Lembach et Sara Balzer en escrime notamment).