INSOLITE. Six paires de frères évoluent dans la même équipe de football, du jamais vu, "c'est un atout pour décrocher la victoire"

À Drusenheim (Bas-Rhin), six paires de frères jouent dans l'équipe fanion du club de football en régional 2. Une situation exceptionnelle à ce niveau de jeu qui ne doit rien au hasard comme l'expliquent le président du club et les joueurs.

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À Drusenheim, petite ville du nord de l'Alsace, le club de football, avec sa dizaine d'équipes, défend ses couleurs depuis maintenant de nombreuses années. Parmi elles, l'équipe fanion, celle qui évolue en régional 2, a quelque chose de particulier qui la distingue tant au niveau local que national. Elle compte dans ses rangs six paires de frères, soit la moitié des effectifs de cette équipe senior amateur. 

De mémoire de footballeur, à ce niveau de jeu, autant de frères dans une même équipe, on n'a jamais vu ça. Et en plus, mais sans doute que tout est lié, les performances et les résultats sont là. L'équipe affiche un classement plus qu'honorable en ce début de saison en se classant à la 2e place du championnat dans son groupe.

La volonté du club est de jouer avec des joueurs issus du cru

Alain Keller, président du FC Drusenheim

Voilà de quoi rendre un président heureux. Alain Keller dirige le club depuis sept ans. Insuffler un esprit de famille n'est pas un vain mot pour lui. "Depuis que je suis en place, la volonté du club est de jouer avec des joueurs issus du cru. Ce n'est donc pas un hasard si aujourd'hui notre équipe comporte autant de fratries. Ils ont tous été recrutés dans un rayon d'une quinzaine de kilomètres maximum autour de Drusenheim".

De là à se retrouver avec des membres de la même famille, c'était fatal. En quelques années, les frères sont venus grossir les rangs de l'équipe. Ils étaient trois paires il y a cinq ans, puis quatre l'année suivante, puis cinq et finalement six il y a deux ans. La moyenne d'âge tourne autour de 25 ans. 

Les liens fraternels au sein d'une même équipe, c'est un plus dans les moments difficiles d'un match

Maxime Brenner, joueur du FC Drusenheim

Maxime Brenner, avec ses 33 ans, fait partie des plus âgés. Et toujours la même envie de jouer. Pour cet agent immobilier dans la vie active, le foot est plus qu'une passion, "ça m'anime au quotidien et dans mon métier cela me permet d'entretenir et d'enrichir mon réseau de relations". Maxime s'est formé au club sportif de Schiltigheim, a joué sept ans à Schirrhein, la commune voisine, puis a rejoint le FC Drusenheim il y a trois ans.

Son petit frère, Julien, a suivi. "J'ai un œil bienveillant sur lui. Jouer en R2 avec un frère, c'est assez rare. Les liens fraternels au sein d'une même équipe, c'est un plus dans les moments difficiles d'un match. On reste soudés. C'est un vrai atout."

Alors, reconnaît Maxime, six fratries, c'est insolite, certes, mais il faut surtout retenir que "c'est l'esprit de famille qui fait la différence". Après une saison compliquée où l'équipe a été rétrogradée, se retrouver aujourd'hui 2ᵉ au classement en R2 ne relève pas du miracle. "Qu’on ait réussi à gagner cette coupe tient de cet esprit, le meilleur que j'ai connu de ma carrière de footballeur".

C’est mon grand frère qui m’a motivé à reprendre le foot

Harold Ball, joueur du FC Drusenheim

Harold Ball s'est formé, lui, au Racing avant de jouer quelque temps en Allemagne. Après une pause d'un an, il rejoint le FC Drusenheim, pas du tout par hasard. "C’est mon grand frère qui m’a motivé à reprendre le foot. Il m'a incité à signer avec le club pour qu’on puisse jouer et profiter ensemble". Son grand frère, Simon, pilier de l'équipe et le plus ancien, y joue depuis neuf ans. "Jouer avec lui, c'est une force et une chance. J'ai trente ans, j'ai envie de finir ma carrière avec lui, dans le club de mon village."

Pour Harold, il n'existe pas d'équipe similaire. En tout cas, il n'en a pas rencontré de toute sa carrière. Avoir l'occasion d'être réunis en famille sur le même terrain, c'est unique. "Ce soir, je pars du bureau et je sais que je vais voir mon frère. On va s’entraîner ensemble, on va rigoler ensemble, je le prends comme une chance".

Une chance qu'a su saisir et faire fructifier Alain Keller. Dans les moments critiques, cette équipe a la capacité de sortir des ressources supplémentaires pour aller chercher la victoire. Même si "c'est une bande de copains qui s'amuse", la compétition prime toujours. Voilà, selon lui, une partie du secret de cette équipe.

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