Roland Garros est décalé d'une semaine et c'est tout le calendrier du tennis qu'il faut repenser. Les Internationaux de Strasbourg, initialement prévus du 15 au 22 mai prochain, travaillent eux aussi sur un changement de date. Objectif : accueillir du public.
Naviguer à vue. Comme toutes les autres activités qu'elles soient économiques, sportives, culturelles ou sociales, le tennis n'échappe à la règle. Ainsi, les Internationaux de tennis de Strasbourg, qui l'an dernier avaient déjà décalé leur programmation de mai à septembre à cause de l'épidémie, envisagent de nouveau un changement de date.
Il faut dire que Roland Garros vient d'être décalé d'une semaine, du 30 mai au 13 juin, avec l'objectif de pouvoir accueillir plus de public.
Pour l'instant les IS sont prévus du 15 au 22 mai, avec le risque donc de devoir jouer à huis clos, une situation qui pèse de plus en plus sur le moral des joueurs bien sûr mais aussi sur les finances des organisateurs. Alors les négociations avec la WTA, l'instance dirigeante du tennis féminin, sont ouvertes. "C'est sûr que la WTA nous incite à maintenir la date initiale, pour que les joueuses fassent leur match et soient rémunérées, peu importe que ce soit à huis clos, explique Denis Naegelen, le patron du tournoi. Mais moi, je ne veux pas d'un huis clos, cela serait trop déficitaire pour les IS".
Il faut dire que le tournoi 2020 était déjà dans le rouge, parce que même s'il avait pu se tenir, la jauge avait été réduite et "nous avons mis en place un protocole sanitaire très coûteux de 200.000 euros", rappelle Denis Naegelen. Alors pour cette année, le natif de Mulhouse défend la tenue des Internationaux en septembre. "L'idéal pour nous serait qu'il se tienne une fois l'immunité collective acquise, or on parle de juillet au plus tôt. D'ailleurs, nous sommes en étroite discussion avec l'ARS qui n'est pas opposée à ce que l'on ouvre et plutôt encline à ce que l'on trouve des solutions".
Denis Naegelen table sur une décision de la WTA d'ici la fin de la semaine.