Jean Hayet, le nouveau directeur interdépartemental de la police du Bas-Rhin, a pris ses fonctions le 1ᵉʳ octobre. Il était l'invité de notre journal ce mercredi 23 octobre. Il s'est expliqué sur ses missions. Il a notamment évoqué la délinquance et la santé mentale.
Jean Hayet connaît bien la région puisqu'il a été directeur départemental adjoint de la sécurité publique (DDSP) à Strasbourg entre 2015 et 2020. Il vient d'être nommé directeur interdépartemental de la police du Bas-Rhin. Il a pris ses fonctions le 1ᵉʳ octobre.
Invité de notre édition ce mercredi 23 octobre, il est notamment revenu sur les problématiques liées à la délinquance. "La délinquance n'est pas plus importante aujourd'hui, a-t-il expliqué sur notre plateau. Mais elle s'est diversifiée. Nous avons un travail d'adaptation à faire pour lutter contre la délinquance au quotidien".
Parmi ses priorités, il évoque la lutte contre le trafic de drogue. "Le trafic de drogue est en première ligne, mais il y a aussi toute la délinquance qu'il peut générer. Il existe ce que l'on appelle une délinquance d'appropriation. Les consommateurs, les gens qui sont accros cherchent à obtenir des revenus pour se procurer des produits et c'est là qu'on a des vols et des agressions. C'est contre cela qu'il faut aussi lutter."
Santé mentale et troubles du comportement
Le nouveau DIPN du Bas-Rhin est également revenu sur une autre problématique : celle de la santé mentale, déclarée grande cause nationale par le premier ministre Michel Barnier. "Nous sommes dans une espèce de zone grise. Avec des gens qui, tout en étant accessibles à la sanction pénale, présentent vraiment des troubles du comportement. Il y a des comportements complètement irrationnels, des gens que l'on n'arrive pas à raisonner. Ce qui provoque énormément de difficultés pour les policiers intervenants, qui sont en première ligne."
En poste à Strasbourg au moment de l'attentat du marché de Noël le 11 décembre 2018, il rappelle aussi que la menace terroriste est toujours élevée. "Il ne faut pas tomber dans la paranoïa, mais rester vigilant, aux aguets, pour détecter tous les signaux et être réactif, à la fois dans l'anticipation, mais malheureusement, si tragiquement, il se passait quelque chose, être en capacité de réagir rapidement".
Jean Hayet est aujourd’hui à la tête de près de 1400 fonctionnaires.