La Lingolsheimoise Nathalie Haddadi rejugée en appel pour financement du terrorisme

Nathalie Haddadi comparaîtra à nouveau devant la justice les 24 et 25 octobre prochains à Paris pour avoir envoyé de l’argent à son fils. Elle est accusée de financement du terrorisme, ce qu’elle réfute.

 

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En septembre 2017, Nathalie Haddadi écopait de deux ans de prison ferme pour avoir financièrement aidé son fils à partir en Syrie où il avait rejoint l’organisation djihadiste Etat islamique. Cette semaine, les 24 et 25 octobre prochains, c’est pour ces mêmes motifs qu’elle comparaîtra à nouveau devant la cour d’appel de Paris, dans une chambre récemment créée pour faire face à l’augmentation du contentieux terroriste.
 
Cette habitante de Lingolsheim, conseillère commerciale de 43 ans, avait entrepris de faire appel à l’issue de sa condamnation en première instance. Elle a toujours expliqué avoir voulu aider et veiller au bien-être de son fils, Belabbas Bounaga, qu'elle appelle "Abbes", comme toute mère l’aurait fait, se défendant de vouloir financer une entreprise terroriste.

Une équipe de France 3 avait alors recueilli son témoignage (sept. 2017) : elle y explique avoir voulu aider financièrement son fils par amour, pour l'aider à manger et à se soigner, sans aucune intention terroriste.
 

Lors de ce premier procès, la défense avait soulevé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur le financement du terrorisme dans le cadre familial, question finalement écartée par la cour d’appel de Paris. Les magistrats ont alors considéré qu’en aidant son fils, en lui payant des billets d’avion et en lui envoyant de l’argent pour qu’il puisse se rendre en Syrie, Nathalie Haddadi avait bien financé le terrorisme.

Parce que cette affaire avait marqué l'actualité régionale en 2017, Nathalie Haddadi avait accepté le principe d'une longue interview sur France 3 Alsace en décembre 2017 dans le cadre de nos entretiens rétrospective de l'année. Elle revient sur les accusations qui pèsent sur elle et sur le déroulement du procès : 

Radicalisé en prison

De nationalité franco-algérienne, Belabbas Bounaga s’est radicalisé en prison où il avait été incarcéré pour faits de délinquance. A l’issue de son emprisonnement, il s’était retrouvé sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire français, interdiction qu’il avait bravée en entreprenant d’aller rejoindre son père en Algérie fin 2015. Il avait alors décidé de rallier la Syrie. Sa mère lui avait envoyé de l’argent et des billets d’avion alors qu’il voyageait en Malaisie, d’où il avait prévu de rejoindre la Syrie.

Nathalie Haddadi a appris sa mort par un coup de téléphone en août 2016. Belabbas Bounaga avait 21 ans.
 
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