Les militants du groupuscule identitaire Bastion social tenaient ce dimanche une conférence de presse dans leur local, l’Arcadia, à Strasbourg. Ils ont répondu aux accusations de violence portées contre eux, et à la motion du conseil municipal de Strasbourg réclamant la dissolution de l’association.
Plus d’un mois après l’ouverture de l’Arcadia, à Strasbourg, quartier de l'Esplanade, la vitrine du local est criblée d’impacts. "Des coups de marteaux qui prouvent bien que la violence n’est pas de notre fait, assurent les responsables du Bastion social. On nous attaque parce que nous dérangeons le système politique et ses idiots utiles de l’extrême gauche."
Et l’agression en réunion d’un jeune homme le 9 décembre 2017, pour laquelle le trésorier a été condamné à de la prison ferme? C’était de la "légitime défense" affirme Steven Bissuel, le président du Bastion social. Le vol de bonnet et les coups portés à un conducteur de tramway plus récemment? Rien à voir avec le Bastion, les auteurs présumés étaient "de simples sympathisants" expliquent les responsables de l’organisation. Eux estiment respecter le cadre légal, alors la motion du conseil municipal réclamant leur dissolution ne leur fait pas peur. "Ces élus n’ont aucune compétence pour le faire, assurent-ils, et même s’ils parvenaient à leur fin, le Bastion renaîtrait sous une autre forme avec un autre nom."
Combien sont-ils, membres de ce groupuscule d'extrême droite? Ils refusent de le dire, se bornant à indiquer qu’ils sont "nombreux, déterminés, et totalement indépendants". Le financement "est assuré par des étudiants et des travailleurs, sans aucune subvention". Le Bastion social se méfie d’une trop grande transparence. Ce dimanche, pour la conférence de presse, la caméra n’était pas admise à l’intérieur des locaux. Les photos ont été tout juste tolérées.
Ils affirment suivre une quinzaine de personnes en situation de précarité à Strasbourg. Maraudes, accompagnement administratif, recherche de logement etc…. Selon un principe inaliénable : les Français et les Européens d’abord, face à des pouvoirs publics qui appliqueraient systématiquement "la préférence étrangère".
Le Bastion social prévoit de tisser sa toile partout en France. Inauguration annoncée dès ce mois de février de deux nouveaux locaux à Chambéry et Aix-en-Provence. Quant aux échéances politiques, pour l’instant, elles ne sont pas une priorité, mais une candidature aux municipales ne serait pas exclue.