Dans un communiqué publié sur les réseaux samedi 24 juin, la fédération des supporters du Racing club de Strasbourg qui regroupe 3.000 membres annonce qu'elle sera très vigilante au maintien des valeurs du club suite à l'entrée dans le capital du consortium américain BlueCo.
La nouvelle ne les a pas franchement surpris. "Non, on s'y attendait", confirme ce dimanche 25 juin Philippe Wolff, président de la fédération des supporters du RCSA."Cela bruissait dans les couloirs du club depuis des semaines, voire des mois. La seule chose que l'on ignorait, c'est le statut de Marc Keller et nous avons été rassurés qu'il reste président parce qu'il est très compétent".
En revanche, la fédération reconnaît qu'elle ne sait pas encore si le rachat du club par le consortium américain BlueCo (qui a déjà racheté le club de Chelsea en 2022) est une bonne nouvelle. "C'est vrai qu'on est méfiant parce que ce type d'investissements étrangers s'est déjà fait dans le championnat de France et ça ne finit pas toujours bien. On a aussi toujours en mémoire la venue à Strasbourg d'un autre investisseur américain, MacCormack, à la fin des années 1990 et ça a été catastrophique (un déficit, une descente en ligue 2, NDLR)".
Si les supporters reconnaissent que pour passer un cap dans le championnat de France de football, il fallait des mannes financières supplémentaires, ils souhaitent que les directions prises par le nouvel actionnaire du Racing aillent dans le sens des valeurs du club : "stabilité financière et structurelle, projet sportif ambitieux, mais raisonnable (...), identité forte et indépendante (...), ambiance populaire et conviviale".
La fédération des supporters avertit donc qu'elle se place en position d'observateur. "Nous souhaitons que la ligne adoptée soit la même que celle prise depuis 10 ans. Nous sommes encore une fois heureux que Marc Keller soit toujours le président, mais quelles seront ses marges de manœuvre ? Nous serons aussi attentifs à l'origine des fonds qui doit être transparente. Le centre de formation doit continuer à alimenter l'équipe et le recrutement doit correspondre au profil du club".
Voilà les nouveaux dirigeants prévenus, à l'heure où justement les orientations sont prises. L'enveloppe pour recruter a été fixée à 25 millions d'euros minimum pour renforcer l'effectif. À voir aussi la question de l'entraîneur. Frédéric Antonetti, qui a permis le maintien du Racing dans l'élite, est encore sous contrat pour un an. Pas sûr toutefois qu'il fasse partie de la nouvelle organisation.