Dans un courrier daté du 12 décembre, l'archevêché de Strasbourg explique ne pas s'opposer au retour du rayon vert s'il est rendu possible par les experts de la direction régionale des affaires culturelles. Ce célèbre phénomène optique a disparu suite à des travaux de restauration sur les vitraux.
Depuis près d'un an, la polémique souffle aussi fort que les vents place du Château. Dernier rebondissement en date, un courrier envoyé par l'archevêché de Strasbourg et daté du 12 décembre (voir ci-dessous) dans lequel il est précisé que "Monseigneur Ravel ne s'oppose en rien à un éventuel retour du rayon vert, s'il était rendu possible par nos interlocuteurs de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles)".
"C'est une très bonne nouvelle, nous confie Maurice Ronsart, découvreur de ce fameux rayon au début des années 1970. Il y a dans la hiérarchie catholique des gens intelligents qui ont compris le joyau que constitue le rayon vert, une réalisation géniale".
En mars dernier, certains visiteurs de la cathédrale de Strasbourg, venus pour le voir, avaient constaté que le fameux rayon vert n'apparaissait pas. Ce phénomène optique se produisait deux fois par an au sein de l'édifice religieux au moment des équinoxes. Un peu avant midi, le soleil venait frapper l'un des vitraux représentant judas, traversant un morceau de verre transparent et de couleur verte dans lequel se trouve le pied gauche du personnage.
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Un rayon vert se formait alors qui venait frapper le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire de l'édifice. Un phénomène qui ne durait que quelques minutes et qui a donc été découvert au début des années 1970 par Maurice Ronsart, ingénieur géomètre.
Une pétition et un recours devant le tribunal administratif
Sauf que suite à des travaux sur les vitraux, le rayon vert a disparu. La DRAC s'en était d'ailleurs expliqué à l'époque. "Une patine réversible a été apposée sur le verre transparent, en mars 2022, par la conservation régionale des monuments historiques au nom de l’État propriétaire de la cathédrale, en accord avec le clergé affectataire cultuel de l’édifice et la fondation de l’Œuvre Notre-Dame".
Inconcevable pour les défenseurs de ce phénomène lumineux, qui ont mis en place une pétition et déposé un recours devant le tribunal administratif. Ils demandent que la patine apposée sur le verre transparent soit enlevée pour que renaisse le rayon vert. La lettre de l'archevêché est une première victoire. Désormais, la balle est dans le camp de la DRAC qui, sollicitée par nos soins, ne s'est pas encore exprimée.