Il était le doyen de la résistance juive, avait aidé plusieurs milliers d’enfants juifs pendant la Seconde guerre mondiale et avait participé à l’aventure de l’Exodus : le Strasbourgeois Georges Loinger s’est éteint le 28 décembre 2018 à Paris à l'âge de 108 ans.
 

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Né en 1910 à Strasbourg dans une famille juive orthodoxe, Jean Loinger est une figure de la résistance en France. Après avoir commencé à travailler quelques années pour une compagnie de navigation sur le Rhin, il embrasse en 1932 la carrière de professeur d'éducation physique et sportive. Il crée alors un club sportif à Paris pour les enfants juifs et entreprend avant même le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale d'accueillir de jeunes réfugiés juifs arrivant d'Allemagne.

Sauvetage de plusieurs centaines d'enfants juifs

Mobilisé dès la déclaration du conflit, Jean Loinger est fait prisonnier mais parvient à s'échapper d'Allemagne à la fin de l'année 1940. Dès son retour en France et jusqu'à la Libération, avec l'Oeuvre de secours aux enfants, il organise le sauvetage de centaines d'enfants juifs, en créant une filière clandestine de passage depuis Annemasse vers la Suisse. Il rejoint en parallèle le réseau lyonnais Garel qui veut sauver les enfants juifs de la déportation.

Impliqué dans l'épopée de l'Exodus

Une fois l'Armistice signé, Jean Loinger continue de s'engager pour les rescapés du nazisme. Il est notamment très impliqué dans l'aventure de l'Exodus, ce bateau qui, en 1947, doit transporter secrètement près de 5000 Juifs à destination de la Palestine passée sous mandat britannique. Un navire qui sera arraisonné par la marine royale britannique, entraînant une grève de la faim de beaucoup de ses passagers. 
 
Le résistant alsacien devient par la suite directeur de la filiale française d'une compagnie de navigation israélienne, organise des pèlerinages en Terre Sainte et participe à la création de la Fraternité d'Abraham qui oeuvre à un rapprochement des religions monothéistes. Devenu président de l'Association de la Résistance juive de France (ARJF), il reçoit les insignes de commandeur de la Légion d'honneur en 2005 et sera reçu en 2013 par le président israélien Shimon Peres lors d'un voyage en Israël. Il avait alors 102 ans.

 
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