20 à 25 personnes passent chaque jour dans cette salle ouverte à Strasbourg depuis début novembre, dont un tiers de femmes. Une population en grande précarité, qui n'a pas forcément accès à des structures médicales, y a pris ses habitudes, ce qui est un bon signal.
Deux "salles de shoot" ont été ouvertes, à Paris et Strasbourg. Leur but : réduire le nombre de décès par overdose et les risques d'infection. Après 3 mois de fonctionnement, le 1e motif de satisfaction est l'accueil d'un public très précaire, qui évite ainsi de se droguer dans des parkings et des toilettes publiques, pour trouver là une structure médicale et donc sûre, avec du matériel stérile.
"L'équipe est super, on est bien accueilli, souligne Anthony, qui vient ici tous les jours. Le matériel est propre et ça évite les échanges."
Educatrice spécialisée, Karin Levy, elle, voit aussi le "lien humain" qu'elle parvient parfois à tisser avec les usagers, "basique pour beaucoup, mais énorme pour ceux pour qui c'est rompu."
A Paris, la salle accueille déjà 175 personnes par jour, 20 à 25 à Strasbourg, où les femmes sont plus nombreuses à se déplacer : elles représentent 35% des usagers, contre 13% à Paris.
Des usagers qui consomment surtout des drogues par intraveineuse, principalement de la cocaïne.
Ces salles ont été ouvertes pour 6 ans d'expérimentation, une 3e pourrait voir le jour prochainement.