Trois semaines après l’ouverture de la première salle de shoot à Paris, une salle de consommation à moindre risque (SCMR) a ouvert ses portes à Strasbourg à 13H aujourd'hui. C'est la deuxième de ce genre en France.
Cette salle de shoot est implantée dans l'enceinte de l'hôpital civil.
Sa gestion a été confiée à l'association Ithaque qui accueille depuis vingt ans les personnes dépendantes à la drogue. Elle sera ouverte du lundi au dimanche de 13 à 19 heures
80 à 100 personnes sont attendues quotidiennement
La deuxième salle de shoot en France a ouvert officiellement ses portes aujourd'hui à 13h. Appelée aussi "salle de consommation à moindre risque" elle été aménagée dans un immeuble à part, dans l’enceinte de l’hôpital civil, afin de garantir aux usagers la plus grande des discrétions.
A long terme, cette salle devrait accueillir 80 à 100 personnes par jour dont des usagers allemands.
Un lieu baptisé symboliquement Argos. Tel le chien fidèle d'Ulysse ... la salle de shoot restera toujours ouverte à ceux qui en ont besoin.
Objectif : permettre aux personnes dépendantes de s'injecter de la drogue dans des conditions sanitaires médicalisées et donc beaucoup plus sûres, grâce notamment à des seringues stériles.
La salle est composée de trois espaces : un grand accueil, un bloc « de consommation » avec notamment six postes d’injection, deux de "sniff", un poste d'inhalation et une salle de repos.
Les 950 000 euros de frais de fonctionnement annuels seront pris sur les fonds de l'assurance maladie.
Visite guidée de la nouvelle salle de shoot qui s'est ouverte aujourd'hui à Strasbourg
La salle de shoot assurera aussi un volet social avec le suivi des personnes dépendantes, souvent précaires, tant sur le plan psychologique que médical.
Un accompagnement vers la sortie de l'addiction sera également proposé à toutes les personnes le désirant.
Pour information, depuis son ouverture à Paris mi-octobre au sein de l’hôpital Lariboisière qui s'était faite dans un climat polémique délétère, « aucune difficulté particulière n’a été constatée » dans et près de la salle de shoot, estime l’élu parisien à la santé Bernard Jomier. « Les usagers ont des profils très variés, ce qui montre que le besoin était réel », reprend-il.