L'association européenne des jeunes entrepreneurs a livré ce mercredi un rapport intitulé "Le siège dans tous ses états : Strasbourg, l'évidence". Avec une proposition forte : tester un siège unique du parlement en Alsace pendant 5 ans.
La défense du siège du Parlement européen à Strasbourg porte l'AEJE depuis sa création en 2010. Cette association de jeunes entrepreneurs européens a présenté ce mercredi son 3e rapport "pour en finir avec la polémique sur le siège du parlement européen." L'état de délabrement du bâtiment à Bruxelles, qui nécessiterait de coûteux travaux, voire une reconstruction totale du bâtiment, est une bonne opportunité pour ces pro-Strasbourgeois de défendre le siège unique... mais à Strasbourg. Le temps d'une mandature au moins, la prochaine (2019-2024), pour montrer que le siège strasbourgeois est loin d'être aussi problématique que le soutiennent ses détracteurs.
Présentation du @Rapport_AEJE sur le siège du Parlement européen à Strasbourg : proposition de faire un test de 2019-2014 en organisant l’ensemble des activités du Parlement à #Strasbourg et de ne pas engager les travaux dans les bâtiments de #Bruxelles pic.twitter.com/qzck4NhjNx
— Fréquence Europe (@FrequenceEurope) 7 février 2018
Le siège strasbourgeois coûte 51 millions d'euros par an
Sur le plan financier, d'abord. Les infrastructures strasbourgeoises et le fonctionnement des sessions plénières alsaciennes coûtent 51 millions d'euros à l'Europe. C'est trois fois moins que ce qu'affirment les anti-Strasbourg. Le rapport souligne aussi les améliorations constatées en terme de déplacement, avec de meilleures liaisons TGV depuis 2016. Il continue également de soutenir la valeur symbolique du siège strasbourgeois dans la construction de la réconciliation européenne d'après guerre.Au total, le rapport détaille ainsi les réponses apportées aux 22 recommandations que l'association avait émises en 2012. Toutes n'ont pas encore été assez suivies, mais le bilan est plutôt positif et devrait inciter les responsables politiques à continuer de maintenir le siège de l'institution à Strasbourg, selon l'AEJE.
Les axes d'amélioration, pour pérenniser le siège strasbourgeois, portent sur l'aéroport d'Entzheim, qui doit trouver un rayonnement international. Et sur l'hébergement, dont la qualité semble toujours insuffisante. En outre, l'association insiste sur l'importance de la mise en place d'un médiateur européen, et le développement d'un label européen. A l'Etat français de jouer son rôle, conclue le rapport.
Le rapport 2018 de l'AEJE sur le siège du Parlement européen de Strasbourg