Sophie le Tan, un an après, son père demande au principal suspect d'avouer enfin

Un an jour pour jour après la disparition de Sophie le Tan, une centaine de personnes se sont réunies en mairie de Schiltigheim. Pour revoir les étapes judiciaires et les recherches entreprises. Le père de Sophie a lancé un vibrant appel au principal suspect, pour lui demander d'avouer, enfin.
 

C'était le 7 septembre 2018. Sophie le Tan, une étudiante de 20 ans, devait aller visiter un appartement à Schiltigheim. On ne l'a jamais revue. Le principal suspect dans cette affaire, Jean-Marc Reiser, incarcéré depuis près d'un an à la prison de l'Elsau à Strasbourg, continue à nier toute implication dans sa disparition.
 



Un an jour pour jour après cette journée tragique, une centaine de personnes s'est retrouvée ce samedi 7 septembre en milieu d'après-midi à la mairie de Schiltigheim. Afin de faire le point sur les différentes étapes judiciaires depuis sa disparition, ainsi que sur les actions citoyennes déjà menées, et celles à venir, en présence d'élus et de la famille.
 


"Soyez un homme, il faut avoir le courage de dire la vérité, ne pas être lâche." C'est le message que Tri le Tan, le père de Sophie, a voulu faire passer cet après-midi à Jean-Marc Reiser. En ajoutant : "Un an est passé, mais notre douleur est intense, toujours présente (…) Nous espérons retrouver la trace de Sophie pour pouvoir faire notre deuil dignement."


Un acharnement quotidien pour la vérité



Après lui, c'est Nadine, la cousine de l'étudiante disparue, qui s'est exprimée au nom de toute sa famille. Devant la centaine de personnes présentes, elle a évoqué un "quotidien sombre", un "acharnement quotidien pour la vérité" durant toute cette année écoulée. Puis au micro de France 3 Alsace, Nadine a également exprimé "un énorme chagrin, une colère et une profonde révolte." Ainsi qu'un sentiment d'abandon de la part des enquêteurs, dont certains dirigeants auraient été mutés entretemps. "Au début de l'affaire, on nous informait régulièrement, explique-t-elle. "Mais maintenant, nous n'avons plus d'interlocuteurs auprès de la police et des enquêteurs."



Durant cette heure de réunion, c'est principalement l'association ICARED (Initiative Citoyenne d'Aide et de Recherches lors d'Enlèvements et de Disparitions) qui a pris la parole. Issue du mouvement citoyen "Mobilisation pour retrouver Sophie le Tan" qui s'était formé dès la disparition de l'étudiante, cette association s'est peu à peu structurée. Elle est constituée de bénévoles membres de la société civile, de pompiers volontaires ainsi que de membres de la communauté vietnamienne. En un an, ces bénévoles ont organisé plus d'une centaine de battues pour tenter de retrouver Sophie, et passé au peigne fin plus de 50 kilomètres carrés. En vain.   
 


Cette mobilisation citoyenne, qui compte bien poursuivre sa mission jusqu'à retrouver la trace de Sophie, est un soutien essentiel pour la famille. Car depuis le mois de mai, les enquêteurs ont abandonné les recherches sur le terrain. Les membres de la famille ainsi que ceux de l'association portaient tous des rubans bleus et blancs, en signe d'unité et de vérité. Une vérité qu'ils attendent toujours.
 
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