Strasbourg : 150 personnes marchent en mémoire de Mamoudou Barry

150 personnes ont défilé dans les rues de Strasbourg ce samedi 3 août pour rendre hommage au Docteur Mamoudou Barry. Cet enseignant-chercheur guinéen de 31 ans est mort le 20 juillet 2019 après avoir été violemment agressé à un arrêt de bus dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime).  

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La marche blanche, organisée samedi 3 août à Strasbourg en mémoire de Mamoudou Barry, a rassemblé 150 personnes. Parmi elles, beaucoup d'anonymes, touchés par le sort du jeune homme de 31 ans. Ils ont répondu à l'appel des associations guinéennes et africaines de Strasbourg, à l'origine de la manifestation, pacifique et silencieuse.


"Halte au racisme" ou encore "Justice pour le Docteur Mamoudou Barry", pouvait-on lire sur les pancartes en tête de cortège. L'enseignant-chercheur guinéen a perdu la vie mi-juillet au niveau d'un arrêt de bus à Canteleu, tout près de Rouen (Seine-Maritime). Alors qu'il circulait en voiture avec sa femme, un homme l'a insulté. Mamoudou Barry est sorti de sa voiture pour obtenir des explications et a été roué de coups, il est décédé le lendemain, samedi 20 juillet 2019, des suites de ses blessures.
 

Les manifestants dénoncent un crime raciste

Le suspect a été admis à l'hôpital psychiatrique du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen après sa garde à vue. Selon les proches de la victime, il s'agit d'un crime raciste. Un avis que partagent les manifestants strasbourgeois, partis de la faculté de droit de Strasbourg pour rejoindre la place Kléber où des bougies ont été allumées et des fleurs déposées. Témoignages. 
 
  • Abdoulaye Baldé, 26 ans, Guinéen venu avec ses neveux
"Nous sommes là pour demander justice, pour que ce genre de choses ne se reproduise plus dans le monde entier, pour lutter contre tout acte négrophobe. Arrêtons de montrer de la différence entre les religions...il faut dire non à ce type de violences. Je suis venu avec les enfants pour qu'ils sachent que l'un de nos confrères est décédé du fait de sa couleur. Ce sont des choses auxquelles ils sont sensibilisés à l'école". 
  • Geneviève Manka, 66 ans
"Je me bats contre le racisme depuis mon enfance et c'est encore une fois un acte criminel qui vient d'avoir lieu. C'est tous ensemble que nous pouvons faire changer les choses".
  • Fanta Vivier, 29 ans
"C'est très choquant de voir que l'on peut mourir à cause de sa couleur de peau, que ce soit en France ou ailleurs. Cela fait très mal. Nous espérons que cela ne se reproduira plus jamais. Nous voulons être entendus, et cette action est visible. Cela aurait pu tomber sur n'importe qui d'entre nous. Nous espérons que le responsable sera puni et que cela servira de leçon pour d'autres. Il faut instaurer des valeurs de tolérance". 

Tout au long du cortège, l'émotion était palpable à Strasbourg. Installé en France depuis sept ans, Mamoudou Barry venait de terminer ses études et était père d'un enfant de deux ans. Son corps a été rapatrié ce samedi 3 août en Guinée, notamment grâce aux dons récoltés après l'ouverture d'une cagnotte en ligne
 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information